Anterrieux

Imprimeurs, éditeurs et écrivains pendant la Résistance.



Ce jour-là, le musée de la Résistance d’Anterrieux, le Pays d’art et d’histoire, le musée de la Haute-Auvergne et la Société des Amis du Musée de la Haute-Auvergne invitaient à la découverte de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale dans notre région, avec au programme une visite et une conférence. Le Musée de la Résistance d’Anterrieux conserve la mémoire des combats qui se déroulèrent sur le Réduit de la Truyère les 20 et 21 juin 1944. L’espace relate ces journées tragiques au travers d’un important fonds littéraire de témoignages et de nombreux objets d’époque. Jean-Pierre Desenne, professeur honoraire agrégé de Lettres donnait un exposé : « Imprimeurs, éditeurs et écrivains pendant la Résistance » . Pendant l’Occupation, de 1940 à 1944, la presse était étroitement surveillée et la censure très active ; alors même que la propagande de l’envahisseur se déchaînait. Au cœur de ces années noires, des voix la plupart du temps subreptices s’élevaient pour proclamer leur foi en leur libre arbitre. Célèbres ou anonymes, des poètes, des écrivains, des éditeurs ou des imprimeurs devenaient les porte-parole des opprimés, mettaient leur plume au service de la Résistance leur engagement permit, un peu partout en France, l’existence de médias clandestins. Cette expression contribua à informer la population et à affirmer son aspiration de plus en plus profonde à la liberté. Tout cela comportait de grands risques et beaucoup y perdirent leur vie. Parmi ces « résistants », quelques-uns eurent l’audace de publier revues et œuvres littéraires. René Amarger à Saint-Flour fut de ceux-là. Grâce à eux, la culture fut maintenue et « la dignité de la pensée sauvegardée ». Ces aspects mal connus de la Résistance seront mis en lumière durant cette soirée. Pendant prés de deux heures le conférencier analysera exhaustivement les actions des organes de presse : Combat, Libération, Témoignage Chrétien, l’Humanité... sous l’occupation allemande. Il émaillait par ailleurs son propos avec des textes de Robert Desnos, Paul Eluard, Louis Aragon, Jean Cassou ou René Char ,son préféré, qui ouvrait et concluait cette rencontre devant une trentaine de personnes dans la salle des fêtes d’Anterrieux. Une veillée pleine d’enseignements et de poésie, certes un peu longue, mais ô combien captivante et d’une qualité intrinsèquement irréprochable

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