Le Souffle du Par réussit son concert d’automne.
Disons le tout de suite l’acoustique « étouffée » de
la chapelle de Notre-Dame de pitié a du mal à restituer toutes les
voix dans un espace aussi étriqué. Vendredi 14 septembre, en
prologue aux journées européennes du patrimoine, la phalange
thermale satisfaisait tous ceux qui regrettaient l’absence de
concert au mois d’août en terre Caldagués. Le chœur s’est bien
promené de Fournels en passant par le Finistère pour terminer à
Murat avec la fête des Cornets durant une saison particulièrement
riche à tous points de vue. Ce concert démontrait que nos chanteurs
ne s’endormaient pas sur leur réputation et poursuivaient leur
route avec quelques nouveautés au répertoire comme viatique. Un
programme équilibré aux couleurs du monde. Le registre, dans le
désordre, en appelait aux mélodies zoulous ou gospel, quelques
joyaux classiques comme l’Ave-Verum de Mozart ou le Panis-Angelicus
de César Franck. Une incursion sur les fameux lacs du Connemara, un
détour par l’Amérique du Sud pour revenir en France avec
Calogéro... Et le désormais inévitable « quand on a que
l’amour » pour la subtilité et la finesse des voix de
Laura et Carole. Ce titre durant trois minutes « arrive à
vous filer la chair de poule » tout blasé que vous
puissiez être. La chapelle remplie, le public ravi, les
inconditionnels satisfaits suffisaient à cette prestation. Beaucoup
nous envient ce Souffle, sachons nous délecter de ce que d’autres
adorent. Une soirée réussie en attendant le concert prévu à Noël.