Fête du folklore, la confirmation populaire.
Dans sa plaquette de présentation, les responsables de la
manifestation Caldagués écrivent « Nous avons choisi
d’inscrire cette manifestation dans le cadre des journées
européennes du patrimoine, car il nous paraît évident que les
musiques, les danses et les costumes traditionnels font partie
intégrante de notre héritage local ». Posé ce postulat, on
pourrait croire que ce credo n’intéresse que des aficionados.
Mais que nenni, la bourrée du Caldagués a décidé judicieusement
de monter cette fête du folklore intégrée aux « journées
européennes du patrimoine ». Le groupe apporte ainsi l’évolution
indispensable à sa survie en captant un public généraliste. Un
coup d’essai transformé. Ils mettaient le doigt dans l’engrenage
du succès en invitant d’autres ensembles voisins ou lointains. Et
pourraient se trouver condamnés à poursuivre dans cette voie, tant
la réussite grandit d’année en année. En 2018 plus de cent
danseurs pour trois formations : la troupe du Caldagués bien
sûr, les Croquants d’Esconabiou (Dordogne) et la Quatrettto
Chiracoise (Lozère). Chacun apporte un bout de sa culture et ses
coutumes imagées par des bourrées, voire des performances
chorégraphiques inédites ou spectaculaires. Toutes les définitions
du folklore n’aboutissent qu’à une seule chose : le
patrimoine dans sa tradition populaire. Et pour populaire ce
millésime 2018 l’instaura avec prés de 400 participants tous
en adéquation avec le sujet. L’abnégation des trois groupes reste
leur moindre défaut : 30 ans pour les Caldagués, 40 pour la
Chiraquaise et 50 pour les Croquants. Toutes ces décennies employées
à perpétuer la culture et les us et coutumes de leur région, les
airs et les danses, les livrées, et les légendes, portent leurs
fruits. Tous œuvrent farouchement à participer au maintien d’un
patrimoine vernaculaire. Une performance pleine de passion et
d’enthousiasme où se partageaient les particularités de chacun,
avec un plaisir patent pour tous : public et danseurs.