Les Capujadous partagent leurs pommes.
Les
jus de fruits industriels contiennent souvent des additifs :
sucre et autres produits pas très sains : colorants,
conservateurs, etc. Les Capujadous de Lieutadés ont sans
doute lu ces étiquettes et
se dire « mieux
vaut préparer son propre jus avec des pommes de chez nous,
fatalement bio ».
Voilà un argument et
l’une des raisons pour lesquels ils fabriquent eux-mêmes leur
nectar. Mais au-delà président à cette élaboration artisanale,
sans aucun doute, le goût et le parfum naturel du breuvage.
Produit
à la maison, il fait
partie des saveurs qui évoquent l’enfance, remémorent
ces traditions ancestrales en plein renouveau. Et pour le
passé, les Capujadous n’ont
pas dérogé aux us et coutumes avec l’organisation d’une
« corvée »,
où chacun amenait les fruits de son verger ramassées la veille. Ces
dames les tranchaient
après les avoir nettoyés. Ces
messieurs s’arrogeaient
les étapes beaucoup plus ardues. Un périple dans le broyeur pour
lequel deux personnes devaient officier. Ensuite
déposer le produit dans le pressoir qui là encore en appelait à
une épreuve de force pour tirer le maximum de liquide
mis en bouteilles par les femmes. Le matériel probablement
centenaire ajoutait à la nostalgie. Au passage les doigts trempaient
dans le premier seau pour savourer le résultat qui s’avérait
très goûteux, épais, parfumé, appréciable en sucre naturel.
Durant
plus
de trois heures tout ce petit monde s’activera pour tirer le
substantifique breuvage. Dans la salle des fêtes,
une équipe s’affairait
à la confection de crêpes
et café en vue de la pause
goûter.
L’adage dit : consommer
une pomme par jour éloigne de vous le médecin.
Le jus fait maison y
participe également. C’est
d'une vérité criante.