Un petit public pour les «grands disparus »
Pierrot, Théa et Théo, trois frères et sœurs sont nés au temps
des « grands disparus », où l’on se nourrit
principalement de gélules et de pilules. Chaque jour, les habitants
doivent se protéger à l’aide de masques contre les émanations
des gaz antimicrobiens. Les enfants de cette génération n’ont
jamais connu d’animaux. Pierrot, Théa et Théo ainsi que tous
leurs amis vivront une expérience unique qui bouleversera leur façon
de voir le monde et sa réalité contemporaine : l’extinction
des espèces et ses corollaires. Mais se pose également la question
de la vie, de l’âme. Au fil des rencontres, la métaphore ramène
le spectateur à l'actualité. Dit comme cela le sujet pouvait
effrayer par sa prospective noirceur. La performance écrite et mise
en scène, au cordeau, par Séverine Foënix reste une prestation
accessible tous les publics. Vidéo, courts-métrages, effets sonores
et jeu théâtral dynamique apportent une ambiance onirique, poétique
et mystérieuse. Les six interprètes prodiguent sur le plateau une
débauche d’énergie sans se départir de situations à l’humour
nécessaire. La troupe constituée d’adolescents et d’adultes
s’inscrit et s’engage dans ce projet artistique commun.
L’association le Théâtre du Milan d’or outre de « monter un
spectacle » propose des ateliers de formation au métier
d’acteur et de comédien à Saint-Flour. Les cours assurés par
Séverine Foënix ont pour but d’instiller un niveau suffisant pour
apprêter un cursus professionnel dont « les grands disparus »
demeure l’émanation. Ce divertissement singulier présenté
par le Foyer socio-éducatif du Collège Louis Pasteur n’a pas
connu le succès escompté. Dommage !