Hypnose et show pyrotechnique sous la chaleur de l’été.
Les
volontaires les plus hardis embarquaient pour deux heures de
prestation, dans une errance riche en émotions dont ils se
souviendront certainement à l’issue de l’expérience. Le public
lui demeurait captivé, magnétisé. Petits
et grands appréciaient avec ravissement une performance aux
aventures abracadabrantesques. « Nous
faisons voyager nos réceptifs dans leur imagination pour le plus
intense plaisir des spectateurs. »
Pas
de grossièreté tout restait dans l'acceptable. L’animateur n’en
profitait pas pour ridiculiser à l’extrême, mais conservait
quelques éléments constitutifs essentiels : bienveillance,
humour, situations adaptées.
La
mise
en relief dans
une scénographie millimétrée et une bonne dose de technique
générait fatalement le divertissement de
l’assistance.
Les réceptifs Caldagués se retrouvaient à vélo, sous l’eau ou à
soutenir l’équipe de football de locale qui défaisait le PSG.
Après la prestation, pour le plus grand nombre, l’hypnose persiste
dans le mystère. Il s’agissait là d’un simple spectacle rien
d’autre, sans doute avec quelques subterfuges. Mais l’on peut
s'interroger. Peut-on contrôler une personne par la seule force du
regard et de la parole, l’entraîner dans de telles positions ?
Le show bâti sur les codes traditionnels ne laissait cependant pas
l’auditoire indifférent. On y croit ou pas, en tout cas ces
120 minutes de représentation, de distraction, se terminaient
par une procession. Pour ou contre ? Chacun campait sur ses
certitudes. Après ces émotions, tous pouvaient se sustenter avec
l’aligot saucisse des pétanqueurs. Puis ils retournaient dans les
années 1980 en attendant le spectacle pyrotechnique comme point
final de deux jours festifs.