Les pétanqueurs lancent leur cochonnet chaque vendredi.
Pour avoir assisté à l’assemblée générale de Chaudes-Aigues
Pétanque, je peux témoigner des diverses et multiples
tergiversations qui présidaient à la décision de déplacer les
challenges hebdomadaires de l’été. Au lieu de persister à les
proposer le jeudi soir, les repousser au lendemain. Comme du dialogue
naît la lumière la discussion dans la plus élémentaire politesse
alimentait le débat qui fixait pour 2019 les rendez-vous semainiers
le vendredi. Tous les pétanqueurs ne sont pas des oisifs ou des
retraités, heureusement. Le samedi « férié », permet
aux plus nombreux de participer et s’attarder en veillée entre
amis occupés à leur jeu favori, sans se soucier du jour d’après.
Ce choix s’avérait des plus judicieux. Les premiers challenges
montraient une jolie fréquentation plus de 35 équipes. Le pari
se gagnait et il n’existe plus de concours à moins de 30 couples,
depuis la mi-juin. Bref tout ceci pour dire, écrire, que la pétanque
demeure un agrément universel, sans doute le plus pratiqué, dans
une société où l’individualisme détruit le collectif. Certes,
la météorologie a fait preuve de clémence. Force est de remarquer
aussi que chacun y met du sien pour collaborer à l’ambiance
générale. Moments de sport et de distraction où chacun peut
participer, licencié ou non, débutants ou expérimentés, quel que
soit l’âge ou le sexe. Point ici de technologies ou d’accessoires
onéreux, encore moins d’élitisme. D’aucuns utilisent depuis
20 ans les mêmes boules. À ce petit jeu, les femmes accaparent
de plus en plus de place, tout le moins en Caldagués, au sein de la
discipline. Ces messieurs ne s’en plaignent nullement. L’abnégation
de tous, la disponibilité de certains, le bénévolat de
quelques-uns, voilà un succès fabriqué au coin de la rencontre et
du partage hebdomadaires au pays des eaux chaudes. Les cochonnets
forgent les futurs champions d’un sport accessible à tous et
apprécié pour son amicale chaleur humaine et ses soirées de
divertissement pur.