La peinture à l’encaustique entre aux pénitents
Notre dialogue avec Mireille Herrman
s’établira avec une discussion de saison sur les cèpes, les
champignons en général. Pratiquée par les Romains et les
Égyptiens, les Grecs et les Étrusques dans le désordre de la
chronologie, mais peu employée et méconnue de nos jours, cette
peinture demeure esthétique et résistante. La fabriquer
est très
simple : un mélange de cire et de pigments que l’on applique
à chaud sans aucune maîtrise particulière. La matière ne couvre
pas le support, on le voit par transparence. L’artiste peut donc
choisir sa finition rustique,
contemporaine, sur bois brut
pour un résultat naturel ou
pour un effet de lasure, mais aussi sur du bristol épais.
Le badigeon à
l’encaustique reste une technique qui utilise des teintes
délayées dans de la cire fondue. Cette pâte est employée chaude.
Elle permet une tenue inégalée dans le temps et donne un éclat aux
tableaux tout simplement. « Cette
matière magique se travaille à chaud. Les couleurs chauffées
glissent entre elles et se fixent en refroidissant. La technique
convient au figuratif, mais c’est dans l’abstraction que les
surprises deviennent les plus intéressantes et le visiteur verra des
choses que votre voisin ignorera ».
Si Mireille Herrman s’érige en chantre de cette méthode elle ne
se cantonne pas seulement à ce procédé. Elle aime à peindre avec
de l’huile ses diverses inspirations : sa haute Provence, les
Antilles ou Venise. Elle s’essaye également au pastel, mais aussi
au papyrus «Bref tout ce
qui me plaît »,
dira-t-elle pour conclure. L’artiste connaît Chaudes-Aigues pour y
avoir séjourné jadis en colonie de vacances. Mireille, en personne
accueille le public et répond à vos interrogations avec
empressement. Passez donc par la chapelle des pénitents tous les
jours du 2 au 13 septembre 2019 de 10 à 12 heures et de 14
à 18 heures.