La Cuma de l’Aubrac teste une nouvelle formule pour l’ensilage
L’ensilage
est un mode de conservation des fourrages par altération. Il est
ensuite gardé en silo. Soigneusement tassé et bâché, il développe
des fermentations grâce aux bactéries lactiques contenues dans la
plante. Il permet de constituer des provisions plus riches en
protéines que le foin et d’assurer la sécurité alimentaire du
cheptel. La campagne 2020 vient de se dérouler en Caldagués.
Cette année la Cuma de l’Aubrac s’associe à celle de
Prunet-Cassaniouze. La raison ? Gilles Dalle nous donne la
réponse : « La Cuma de l’Aubrac précédemment
possédait 2 ensileuses et deux équipes de 4 et 5 personnes.
Le matériel restait performant, mais à la veille du renouvellement.
Nous n’avions pas assez de surface pour acheter du neuf. Pas assez
de fiabilité pour de l’occasion. » Un
constat en toute lucidité avant
d'ajouter. Nos chantiers en autosuffisance de
main d’œuvre et matériel duraient de plus en plus longtemps. Au
fil du temps le personnel est devenu déficitaire et les outils moins
efficaces... » Et
de poursuivre, pragmatique. « Nous nous sommes
trouvés dans une impasse. On nous a conseillé de nous engager
auprès d’une autre Cuma pour un groupement. Mais il nous a fallu
solliciter un partenaire qui soit disponible. » En
adéquation avec les périodes d’ensilage et aux plannings
complémentaires. Celle de Saint-Flour ne pouvait pas : elle
restait sur les mêmes périodes. Celle de Prunet-Cassaniouze entrait
dans les créneaux. Par ailleurs,elle recherchait des surfaces
supplémentaires à son activité avec une automotrice compétitive.
« Elle y trouvait également un intérêt sur
l’amortissement de la machine. » Jean-Louis
Bertrand en détaille les différences. « Avant, nous
faisions 20 hectares au quotidien, en deux groupes et la
campagne portait sur 120 hectares. Désormais elle subsiste
toujours sur six jours avec la même surface mais une
seule équipe. Pour un prix de revient quasiment équivalent sans les
tracas matériels. » Prunet-Cassaniouze
a mis à disposition une automotrice et un chauffeur.
« C’est plus confortable et le coût reste identique avec un
équipement moderne, fiable et performant. Nous devons être
réalistes et vivre avec notre temps. Nous ne pouvions pas investir
seuls dans une telle machine…C’est
un coup d’essai»