Nettoyage du chemin de la Mine une belle opération

Le grand parcours, initiateur de l’ouverture du chemin de la Mine conviait ce dimanche 26 juillet à une « journée citoyenne » pour les abords du sentier récemment aménagé. L’opération s’est passée pour le mieux dans la meilleure bonne humeur, en toute camaraderie. Ils devaient être 25 à charrier, boites de conserve, bouteilles, bidons, pare-chocs de voiture, pneus et un tas d’objets divers qu’ils ne s’attendaient pas à trouver là. Présidents d’associations, élus, simples quidams s’en donnaient à cœur joie pour rassembler tout ce qui traînait. Après la fermeture en 1910 du site minier le temps détruisit les bâtiments et laissa les galeries se remplir d’eau et de ronces. Après la Deuxième Guerre mondiale au début des années 1950, Pierre Raynal, maire, et Marcel Brousse, adjoint, (le père de Pierre) portèrent leur dévolu sur le lieu pour le transformer en décharge municipale. Le Remontalou servait encore d’évacuateur de poubelles, balancées en catimini dans son lit. Quelques dépôts sauvages fleurissaient ici ou là dont le dernier, sur la route de Saint-Martial, a perduré quelques années. La collecte, dans la cité thermale exclusivement, se déroulait les lundi, mercredi, vendredi effectuée par le duo Delpal-Allégre. Le véhicule de ramassage s’utilisait pour d’autres transports entre les enlèvements. Disons qu’à l’époque on recyclait tout malgré soi puisque les bouteilles se trouvaient consignées, la vente en vrac prévalait, cartons, papiers et cageots allumaient la cuisinière. Puis apparurent les emballages jetables. Disparaissait la soulte du verre remplacé par des contenants en plastique. Obligation d’absorber tout ceci. Mais tout n’arrivait pas jusqu’au site lui-même : dès l’entrée du chemin, d’aucuns se débarrassaient de la ferraille, vieux poêles ou cuisinières, machines à laver, voire carcasses de voitures. Et moult objets. Un camion dédié se substituait au précédent véhicule. A intervalles, une opération brûlage s’effectuait, dans le but de diminuer le tas. Mais parfois, le vent dominant emportait la fumée et ses remugles peu appétissants dans la cité thermale dont beaucoup se souviennent. Quelques-uns, les soirs d’automne surtout, s’essayaient au fusil de chasse sur les animaux qui peuplaient le lieu, rats obèses ou corbeaux en surpoids, voire des chats sauvages au profil félin impressionnant. Au mitan, des années 1980, une benne mieux adaptée remplaçait le Citroën 350. Conteneur et châssis s’avéraient trop lourds pour passer le pont du Rioussalt. Et les ordures ménagères partirent à Saint-Flour. Depuis cette désaffection, la nature reprenait sa place. Aujourd’hui, le site présente encore le témoignage de ces excès. Le chemin et ses abords nouvellement tracés, au cours de cette corvée, furent nettoyés. Les professionnels des déchets verts exclusivement viendront y verser leurs chargements de coupe, tonte ou élagage qui au fil du temps cacheront la « misère ». Une majorité salue l’initiative. La promenade tout près du bourg connaît déjà le succès, permet depuis Beauredon d’accéder à la Mine, voire d’effectuer une boucle vers le Couffour et la route 921 ou une grimpée vers Sansard. Dans quelques semaines, le lieu subira un nouveau déblaiement.

Les articles les plus consultés

Une chasse aux œufs en pleine cité thermale