Les perles de Colette Louvrier actuellement aux pénitents.

Mon camarade Jean de La fontaine affirmait « patience et longueur de temps valent mieux que force et que rage ». C’est ce conseil que doit appliquer au quotidien Collette Louvrier quand elle s’adonne à la broderie diamant ou perles 3D. Ce loisir créatif se faufile entre le point de croix et la mosaïque. Trois impératifs président à cette tâche : de la patience, de la patience et de la patience. Au lieu d’ornementer, coller des petits morceaux de résine de toutes les couleurs et recouvrir la toile dans sa totalité afin de générer du trompe-l’œil. Par rapport au point compté, le diamant apporte luminosité et relief à la scène. Le support est autoadhésif, protégé par un film à retirer pour appliquer les grains de plastique à l’aide d’un stylet. Cette technique rappelle la pixellisation informatique dont la taille du tableau dépend pour l’éviter. Bien évidemment il convient de suivre les teintes, lignes et codes du diagramme. Ici intervient la persévérance, l’opiniâtreté. Pour Colette cette activité occupe tout son temps et évacue les tracas d’un corps dolent, souvent, pour ne pas avouer continûment. Il m’arrive pris dans mon élan de sauter un repas. Une pièce va la tenir 5 heures au quotidien pendant une grosse dizaine de jours pour déposer 18 526 gemmes, pour celle qu’elle compose lors de ma visite, de 30 par 40 centimètres et 32 couleurs tout en nuances. Je dois travailler à la loupe led. Le tout c’est de partir bien droit et de coller minutieusement les perles . Elle est capable ainsi de confectionner des natures mortes, des scènes champêtres ou familiales, paysages, portraits, oiseaux et autres... Stakhanoviste !sans doute pas, mais passionnée à l’expertise assurée . D’ici jeudi passez par la chapelle des pénitents de 10 à 18 heures entrée libre. Vous appréhenderez en 42 tableaux ce nouvel art créatif auquel elle pourra vous initier tout cela pour le plaisir uniquement.