Montvallat poursuit sa rénovation par entêtement.

 

« Montvallat est l’une des rares bâtisses d’Auvergne entièrement pure et authentiquement de son époque, conforme au plan d’intention du XVIe siècle, sans ajouts ou remaniements postérieurs au XVIIe ». Cette caractéristique l’impose parmi les Monuments historiques en totalité (intérieur comme extérieur) au point de vue de l’histoire et de l’art un intérêt public. La transformation en métayage au début du XIXᵉ siècle des ailes ouest, et nord du château a amené des dégradations importantes : effondrement du chemin de ronde, de son échauguette et du deuxième étage de l’aile lors du percement d’ouvertures pour les besoins de l’exploitation agricole, altération ou suppression de décors muraux, des XVIe et XVIIe  dans une partie de l’aile Est… La pièce « féodale » sur toute l’aile Est (250 m²) possède des motifs très anciens. D’autres plus récents sur solives de la première moitié du XVIe. Leurs intervalles représentent des scènes dites « misères de la guerre » à la façon de Jacques Callot. Ces dernières furent commandées par un Montvallat à son retour de la guerre de Trente Ans. De cette pièce seule une partie des ornements demeure. Après la réhabilitation de la toiture et de tout le niveau du chemin de ronde, le ravalement du cabinet des métamorphoses ; trois tranches de travaux s’envisagent. Commencer par la reconstitution complète de la façade Est avec la réouverture et la réinstallation des meneaux sur les 4 fenêtres du premier ainsi que des 7 impostes (lucarnes) du rez-de-chaussée de l’aile sud. En cours de rénovation avec celles de la façade sud. Ensuite il faudra poursuivre avec la construction de 4 nouvelles portes monumentales extérieures. Restituer un sol en pierre de Bouzentès. Créer des cloisons au premier étage et restaurations de 4 poutres décorées du début du XVIe siècle. Envisager la réfection des toits de la tour féodale et du corps de logis nord. Enfin raviver la beauté de la pièce de Vénus et Adonis, contiguë au cabinet des métamorphoses d’Ovide. Les dossiers de subventions DRAC et Région AURA sont montés et présentés en vue d’une attribution. À charge du propriétaire d’assurer le complément d’investissement sur lequel viendra s’imputer la part du loto du patrimoine, un éventuel prix de la Demeure historique ou de la fondation américaine French Heritage Society. Le début des travaux pour la pièce de Vénus et Adonis devient envisageable prochainement. Après ces objectifs, il ne restera que la réfection de la cour intérieure et la réédification de la fontaine renaissance totalement préservée. Se terminera la première grande étape de la restauration de Montvallat et permettra une ouverture au public. Devra alors se définir la future vocation du site. La route s’annonce longue et délicate. Comment devant le gigantisme des travaux peut-on encore persévérer, ne pas céder à l’abandon de cette mission qui vous tient à cœur : « Sauver Montvallat » ? À notre question Michel Royer répond par un trait d’esprit qu’il emprunte à madame de Bastard propriétaire du château de Hautefort en Dordogne. : « On commence par inconscience. On poursuit par entêtement. On finit par orgueil »


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