Aurore Cros conquiert le public Caldagués.



Ce n’est pas sans appréhension que la journaliste Aurore Cros venait présenter au cinéma La Source son film « Ruralité les oubliés », chez elle aux amis, à la famille. Soixante-dix personnes, masquées, avaient pris place. Une fois les premières minutes passées elle prend de l’assurance pour parler de la substantifique moelle de son message ce jeudi soir. On notait la présence de André Valadier, ex-président du PNR Aubrac, celle du Vice-président Marc Guibert. Maurice Chalayer curiste, enseignant et journaliste dans la filière bois, retraité et désormais auteurs de romans dits de terroir. À l’issue de la projection, les spectateurs ne ménageaient pas leurs applaudissements. La phase questions-réponses trouvait son utilité. Aurore développait ce qu’elle avait exprimé dans son reportage sur la ruralité négligée. Dans la deuxième partie elle livrait certaines solutions qui permettraient notamment par la Culture d’apporter d’autres alternatives à la désertification. Votre film fait écho à ce qui se passe partout en milieu rural. Ce qui entraîne un retour aux racines et valeurs fondamentales. Disait Maurice Chalayer. Un spectateur, affirmait le défi réside dans la démographie avec le besoin de retisser le lien social. Cependant cela nous donne des idées. André Valadier quant à lui poursuivait : Nous devons maîtriser l’érosion démographique. La solution il ne faut pas l’attendre et croire qu’elle va tomber du ciel. Elle ne viendra que des territoires de ses hommes et femmes. Tout n’est pas transposable. Aurore, véhémente, développait ses thèmes, affirmait son sentiment et son engagement, défendait son propos avec sincérité, sans aucune argutie. Le vendredi quatre-vingts élèves accueillaient celle qui à peine quinze ans plus tôt fréquentait le collège Louis Pasteur. Elle rappelait son parcours après avoir quitté Louis Pasteur. S’ensuivent le lycée puis le passage par Infocom à Clermont-Ferrand avant d’obtenir un master « les nouvelles pratiques journalistiques » à Lyon où elle abordait le documentaire. Beaucoup de questions : avec quelle caméra vous avez filmé ? Combien de temps ? Combien ça coûte ? Dans ses réponses elle leur conseillait : «  N’attendez pas d’avoir les moyens de faire ce que vous avez envie. Allez-y avec ce que vous possédez. Engagez-vous dans la vie et le reste suivra… ».

 

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