L’eau thermale revient aux fontaines du bourg.

Par PAULOCHON





En février 2004, le chauffage urbain, pour des mobiles sanitaires, s’abandonnait. Les fontaines publiques d’eau chaude, au nombre d’une dizaine, s’arrêtaient de couler pour d’autres motifs. D’aucuns effectuèrent une pétition signée par beaucoup, mais insuffisante pour changer le cours du destin. Georges Barthomeuf , le directeur bénévole de l’office de tourisme, répétait à l’envi : « Chaudes-Aigues est une ville où l’eau doit affluer à tous les coins de rue. Sinon le vacancier passera son chemin, ira voir ailleurs après avoir touché celle de la source du Par. » L’avenir lui donnera raison. Depuis que les griffons ne coulent plus, amputés de leur robinet, le bourg thermal, reste au sec. Le visiteur lui ne navigue plus d’un point au suivant et remonte dans sa voiture sans autre forme d’intérêt. La curiosité du villégiateur s’arrête la plupart du temps à la Source du Par où « il se fait cuire un œuf » pour le folklore. Les portes de Géothermia lui tendent cependant les bras pour appréhender le phénomène géothermique. Depuis quelques jours une équipe municipale travaille à remettre en route quelques fontaines  : celle de la mairie et du portail du four avant d’implanter un bac en granit d’eau thermale naturelle, place au beurre. On n’arrivera pas aux dix historiques, mais entre les trois nouvelles précédemment, citées, sans oublier celle du Clos Juéry. La seule rescapée face à la maison de retraite, celle en haut de la place du marché sous la croix et la dernière au jardinet du Par s’y ajoutent. En voilà sept. Après exploration, celle de l’avenue Pompidou devant l’hôtel Beauséjour et la dite « Baillot » ne pourront pas se reprendre. 208 mètres de tuyau viennent d’être glissés dans les fourreaux anciens, libres d’accès au milieu des rues pavées. Bien sûr, par endroit, nécessité obligeait à déboucher, creuser et nettoyer. Le débit réservé, trop plein de la source du Par, alimentera ces points. Celle du clos Juéry appartient à une résurgence isolée. Le bassin en granit se remplira, lui, avec les eaux chaudes privées, collectées lors des derniers travaux de la place du marché.


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