12 appartements sous le soleil exactement.

« Ils firent toilette dans le lavoir où l’eau chaude fumait de plaisir et les voilà repartis, mais en évitant de monter sur l’Aubrac qui faisait le gros dos à main gauche. Rien que la vue du ravin du Remontalou leur en coupait l’envie. » Voilà ce que décrit Henri Vincenot dans les « étoiles de Compostelle ». La route départementale 921 et l’immeuble avec ses 12 logements dit des HLM au bout de la rue du 19 mars 1962 se trouvent désormais sous le soleil exactement. Pas à côté, pas n’importe où, juste en dessous. Qu’ont à faire ici une chanson de Gainsbourg et les aventures de deux pédauques dans un article sur l’élimination de plusieurs arbres à flanc de colline ? A vous de trouver. Le travail de coupe et taille a été effectué par l’entreprise Tuzet accompagnée d’une équipe communale pour le nettoyage. Aujourd’hui l’immeuble reçoit les rayons du soleil dans leur entièreté au lieu de se trouver dans l’ombre quasiment toute la journée. Avant que ne se construise l’immeuble et ne soit envahi par la végétation, le chemin dit d’hiver de Compostelle prolongeait la rue Saint Jacques. Passait en bordure de colline au-dessus d’une parcelle appartenant à la famille Castor. On peut encore en découvrir l’esquisse de son tracé. Ce chemin évitait aux pèlerins de « monter sur l’Aubrac pour sortir sur la rive du Levandes à son confluent avec la Truyére, éviter le vent et la froidure du plateau de l’Aubrac. » Les locataires de l’immeuble appartenant à Cantal habitat se réjouissent de cette situation : ils profitent désormais du plein soleil, les appartements sont devenus comme par magie plus lumineux . Les plus anciens apprécient de retrouver cette situation à leur entrée dans les lieux il y a quarante années, oui déjà. Ce n’est pas faute d’avoir réclamé à toutes les mandatures d’éclaircir le mur végétal qui grimpait et s’épaississait. Le talus appartient pour partie à Cantal Habitat, le chemin à la municipalité, la parcelle de terrain à la famille Castor et quelques ares au Département du Cantal. Certes cette situation s’avérait compliquée. Mais pas inextricable, la preuve en est.

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