L’horloger de Jaroux, remet les montres à l’heure.


 

Quel pourrait être le lien entre le dernier Maurice Chalayer et la mort de Jean-Louis Trintignant ? Tout simplement le film de Costa-Gavras « Z » une production critique, politique et idéologique sans concession de 1969 dans laquelle Jean-Louis Trintignant jouait le rôle d’un juge… Mais existe aussi l’île de Noirmoutier et son passage du Goa. La lutte des Lip, fabricants de montres, où le héros voudrait bien travailler pour assouvir sa passion de l’horlogerie.. Cette Année-là, Armstrong posait ses pieds sur la lune. Le Whiter Shade of pale de Procol Harum formait des couples. Les chansons de François Béranger contestaient. Les slogans de mai 1968 faisaient florès. Le Larzac affichait les prémices de considérables manifestations. Maurice Chalayer promène le lecteur dans ces années 50/70. Yves, son rêve ? Entrer un jour chez Lip, la grande maison bisontine. L’auteur installe son héros avec pour seule ambition, vocation contrariée, à devenir horloger. Ce scénario durant vingt années avec les séquelles de la guerre d’Algérie, voire celle de l’occupation allemande, ne nous abreuve pas de cette langueur du « c’était mieux avant », bien au contraire. Elle glorifie le caractère vindicatif, volontaire d’un jeune homme qui résiste aux événements provinciaux, nationaux, mais surtout familiaux dans une France brouillée de contestations. Maurice Chalayer décrit par le menu le métier d’horloger et le Jura de son style fluide et documenté. Le romancier pose moult points de réminiscence collective. Mêle les petites histoires à la grande. Entraîne le lecteur simplement en des situations aventureuses entre 1950 et 1970. Rappelons-le, l’auteur obtenait le prix Lucien Gachon en 2020 pour Les neiges du mont Argental et le prix Arverne l’année suivante avec Le porteur de joie. Disponibles à la médiathèque. Curiste assidu des eaux caldagués, vous devriez prochainement le rencontrer rue Saint-Jacques et dans le village.


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