Anterrieux : Julien Perrier et les écoliers

Par PAULOCHON

 

 

Julien Perrier offre dans le village d’Anterrieux un parcours sculptural aux allures baroques, entre un coq et un aigle. L’arrogance de l’aigle est confrontée à la pugnacité du coq. Tout est dit. Les deux volatiles émergent de la réalisation de ces sculptures en terre cuite recouvertes d’émail blanc et doré, modelée par les doigts de l’artiste, dans une énergie folle dont on devine la vitalité. Le cheminement évoque une histoire qui démarre à l’entrée du village pour se terminer au monument commémoratif. Julien Perrier est revenu à Anterrieux pour rencontrer les enfants de l’école primaire de Chaudes-Aigues. Il proposait aux enseignants et scolaires de suivre le processus de fluidification et de façonnage d’objets. Bien que possesseur du matériel idoine, il piochera dans un local une chaudière Rosiéres destinée à cuire la nourriture des animaux. Il trouvera un soufflet de forge dans un grenier du village, celui du maire. Julien relèvera le défi : porter en fusion le métal dans un creuset chauffé au bois sur place. Les enfants montraient beaucoup de curiosité pour cette aventure. Il révélait les étapes essentielles pour couler des objets. Les moules préparés attendaient, mais le soleil séchait le sable trop vite. Dans l’attente de la bonne texture de l’aluminium, les gamins effectuaient le tour du bourg. Ils découvraient les statues créées par Julien avec Laurie Gacon, médiatrice jeune public du pays d’art et d’histoire de Saint-Flour. Elle les initiera, décryptera leur signification, précisera les intentions du plasticien. Les enfants s’intéresseront avec nombre de questions pertinentes. S’enthousiasmeront des « devinettes » de Laurie sur les œuvres. Lorsqu’ils reviendront, la fusion se trouvera pratiquement à point pour se mouler. Moment de stress au sortir de la happe avec l’alu liquéfié dans le creuset poussé à plus de 600° pour la vider dans la matrice préparée précédemment. Ils appréhendaient ainsi les subtilités de la fonderie. Julien Perrier s’inspire de l’histoire, de la mythologie et de l’esprit des lieux qu’il investit. Le parcours demeure en place jusqu’en novembre dont l’accès reste libre. 

 

 


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