Le sénateur, le médecin et la stagiaire

Par PAULOCHON



Vendredi matin 9 heures au pôle santé Caldagués quatre visiteurs s’introduisent dans la salle d’attente du cabinet médical de Jean -Pierre Armand: Stéphane Sautarel sénateur, Jean Luc Boucharinc, premier adjoint, la collaboratrice de l’élu et votre serviteur. Cette rencontre se voulait de courtoisie, pour une prise de contact avec les acteurs de terrain et parallèlement avec une future praticienne. « La région AURA apporte plusieurs soutiens à l’offre de santé : bourse aux stagiaires, médecins salariés, contribution aux investissements publics et aux hôpitaux locaux. L’idée ce matin est de vous faire connaître ces actions », affirmait en préambule le sénateur. Les présentations effectuées, Jean-Pierre Armand donnait son sentiment. Je ne vous en veux pas personnellement, ma vision est globale. Cependant vous êtes passés à côté du problème : la médecine libérale est en crise ». Et de développer son allégation sur nombre de points. « Nos énarques n’ont pas vu l’inversion de la pyramide des âges. Le départ en retraite des gens de ma génération va devenir douloureux. » De poursuivre « J’apprécie Monsieur Wauquier il nous a bien aidés au moment de la Covid, mais les contrats de médecins salariés sur deux ans au sortir de leur doctorat c’est une bêtise. Son plan est incomplet ». Il développait en des termes ou sigles professionnels que nous ne mentionnerons pas ici pour éviter les confusions ou les non-sens. Pour lui le salariat des médecins reste une erreur. « Ils deviendront des fonctionnaires de la sécurité sociale avec les inconvénients qui vont avec : horaires, disponibilité… » Et il explicitait sa position. Bref ! Jean-Pierre Armand reconnaît certaines initiatives judicieuses, mais subsiste dubitatif sur divers points. Malgré la véhémence du disciple d’Hippocrate, le dialogue demeurait courtois. Il ajoutait en forme de conclusion « Quoi qu’il en soit, Monsieur le Sénateur, on a besoin de vous ». Puis Léana Guiter (en première année d’internat médecine générale) donnait son impression. Stagiaire, Léana accompagne à l’heure actuelle Jean-Pierre Armand, au contact de la ruralité. « Non ! cette discussion ne me fait pas changer d’avis j’ai choisi de m’installer en milieu rural ou semi-rural, je comprends vos points de vue. Les gens d’ici, montrent beaucoup d’attachement à leur médecin. Je ne connaissais pas le Cantal, c’est une belle région. J’aimerais commencer par des remplacements avant de me fixer. Cependant mon projet devrait prendre forme plus au sud. Je suis montpelliéraine de naissance ».



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