L’architecture révélée aux collégiens.

Par PAULOCHON

 


Tout commençait par un rendez-vous des troisièmes du collège Louis Pasteur au musée Soulages en compagnie de Sandrine Boucharinc, professeur d’art plastique. Cette journée dans le temple de l’outre noir et de son inventeur Pierre Soulages, préparée en amont n’a pas décontenancé les adolescents bien au contraire. Marc Checinski, architecte et photographe, les accompagnait également. Ce dernier passa beaucoup de temps sur le chantier à tirer des clichés de la construction pour le compte de l’agence catalane RCR, lauréate du prix Pritzker, le Nobel de l’architecture. « Leur conception m’inspire beaucoup », affirme-t-il. Il exposait ses instantanés à l’ouverture du musée dans une salle adjacente aux œuvres de Pierre Soulages. Gilles Borrel a rencontré l’association « Café patrimoine et architecture » qui présentait à Montpellier le travail de Marc Checinski et le film de Jean-Noël Cristiani « Naissance d’un musée ». Le principal demandait à monsieur Checinski d’intervenir devant les troisièmes sur le sujet. Pour Marc, cette démarche auprès des collégiens relevait d’un baptême pédagogique pour défendre l’architecture et ses concepteurs. « Car ils sont bien trop souvent le bouc émissaire, mal traités, condamnés alors qu’ils ne sont qu’un simple maillon dans un projet dont ils portent toutes les erreurs et leur responsabilité. Après cette visite, je plaçais les enfants dans la position du jury qui choisirait le gagnant du concours. » Parvenaient 80 desseins pour 4 seulement retenus. Les collégiens devenaient membres et se livraient au jeu d’un classement dans lequel le maître d’œuvre piochera. Ils devront tenir compte des lieux, des éléments de contrainte, de l’environnement, de la lumière, l’accessibilité, etc. Les adolescents ne désignaient pas le même lauréat. « Peu importe, ils appréhendaient la démarche d’un tel projet et le rôle de l’architecte. Ce fut l’occasion de remettre son travail dans la réalité. ». Des liens devraient se créer avec le cabinet catalan RCR. Une visioconférence, prochainement, ajoutera à cet atelier « Cela permet également au collégien d’exercer son regard pour une meilleure compréhension de la profession. »

 

Photos Sandrine Boucharinc

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