Corentin Minard, chef d’équipe sur le chantier de Caleden.



Au lieu de divaguer sur les travaux d’ossature en cours, nous avons pris l’attache du chef d’équipe de la société Poulingue, titulaire du marché de rénovation. Corentin, 23 ans, dirige les opérations sur la charpente. Il détient un baccalauréat professionnel de menuisier-agenceur. Il a poursuivi avec un Brevet de Technicien supérieur « systèmes constructifs bois et habitat » obtenu en alternance. Le possesseur de ce diplôme intervient de la conception technique à la réception des ouvrages d’édification en bois. Il compte déjà 4 années chez Poulingue. Il se pliera bienveillamment à nos questions de béotien en la matière. Comment vont-ils procéder sur ce chantier délicat ? « D’abord, on reste sur ce qui existait, on échange les éléments semblables, aux mêmes dimensions, que les anciens. Tout est pourri, le danger se trouve là. On prépare la pièce à remplacer, on laisse juste quelques attaches. On vient avec la grue retirer la poutre abîmée et la changer par la neuve. » Et miracle ou haute technologie, la nouvelle s’adapte à l’endroit exact de la précédente aux dimensions identiques, au millimètre près, étonnant jeu de construction géant. Avant l’intervention, avec la charpente photographiée (scannée) dans son entièreté : « on obtient une image en 3D qui permet de connaître toutes les mesures. » Aujourd’hui, chaque élément existe pour se substituer à l’ancien. « Tous les jambages resteront en situation compte tenu de leur état. On démontera le toit, on en conservera une partie. Afin qu’il puisse accepter la végétalisation, il conviendra de lui donner la pente adéquate, avec de longues solives dites en “queues de billard” avant de tout remettre en place. » Enfin, le zinc remplacera la lauze avec des puits de lumière. « Tout devrait s’achever pour fin août. La couverture c’est une autre équipe de chez nous qui la posera. » Corentin quittera le 13 juillet le chantier et la société Poulingue pour aller passer un mois au Canada. Il reviendra en France quelques jours. Avant de s’envoler pour une année en Nouvelle-Zélande où il caresse des projets.

 


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