Un feu de Saint-Jean plus vif

Par PAULOCHON

 


Les grands brasiers purificateurs de la Saint-Jean honorent la lumière de l’été. D’origine traditionnelle païenne liée au culte du soleil, cette fête était initialement glorifiée chez les peuples slaves et germaniques pour bénir les moissons. Les villageois récupéraient un tas d’objets dont ils n’avaient plus besoin et les brûlaient. Le jour le plus long de l’année, s'auréolait donc de feux de joie. On célèbre la luminosité et l’arrivée de la belle saison, tout en marquant le début d’un nouveau cycle de la nature. Mais l’Église, au Ve siècle, a placé ce solstice sous le signe de saint Jean-Baptiste, né un 24 juin, afin de lutter contre les cultes païens du soleil. Les cendres des bûchers de la Saint-Jean préservaient les récoltes de la foudre et des orages. Cette année le brasier carbonisait un bois particulier, celui des escaliers de la salle du camping devenus dangereux. Ils alimentaient un flamboiement dense et élevé compte tenu de son essence. Le foyer s'avérait d’une grande qualité, avec une tenue dans le temps à contrario de certaines années où il ressemblait à un fétu de paille. En revanche l’affluence se montrait moyenne pour ce millésime 2023. Organisé par l’association sportive il souffrait de la recrudescence de telles animations de plus en plus nombreuses à proximité. L'important, le rituel existait, il a contenté les présents et conjuré le sort pour protéger les nouveaux escaliers du camping du Couffour.




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