Hans Silvester : nature et parures

 



Dans la vallée de l’Omo, berceau de l’humanité, au sud-ouest de l’Éthiopie, les Suris parent presque quotidiennement leurs corps nus. Ils tirent profit des plus belles matières que la nature peut offrir : collier en branchages et écorces, couronnes de fleurs, fruits ou graines, peintures végétales. Véritable terrain de jeu et d’expérimentation, les personnes deviennent une création artistique propre, en symbiose avec leur terre. Hans Silvester, rencontré dans ce même jardin Juéry, l’an dernier, vous invite à admirer au fil de votre visite cette tradition qui confère à l’environnement son caractère sacré et puissant. L’inventivité esthétique des Suris sublime les peaux. Les allures offrent un témoignage vibrant de leur culture, à l’heure du changement climatique qui menace leur paradis perdu. L’identification de ces physionomies et ces torses, en pleine symbiose avec la nature, trouve un écho troublant à une éternelle jeunesse de l’humanité. Une fête des corps souples et harmonieux, ces « Arcimboldo » immortels se couvrent de feuillages et de fruits. C’est la fulgurance du geste et la créativité qui transforme chaque visage en un paysage unique, la captation d’un moment de vie. C’est ainsi que la magie opère, suscitant notre étonnement autant que notre émotion. Si les Suri d’Éthiopie venaient à oublier cette richesse inimitable, les photographies d’Hans Silvester leur rappelleraient qui ils sont. À voir à tout moment du jour et de la nuit, cet été au Clos Juéry. Cette installation est proposée dans le cadre de phot’ Aubrac 2023





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