Une centenaire, Yvonne Troucelier, chez les capujadous


1924, il y a cent ans, se tenait à Paris les Jeux olympiques d’été. Voient le jour : Jimmy Carter, Charles Aznavour, Guy Moquet ou Raymond Barre. Sur le registre d’état civil de Rieutord de Randon, en Lozère, un secrétaire de mairie inscrivait le nom de Yvonne, Julienne Lauraire le 1er avril 1924. Vous naissez dans une fratrie nombreuse de 10 enfants. Vous avez 3 ans lorsque vous arrivez sur notre commune, spécifiera Robert Boudon, premier magistrat de Lieutadès. Vos parents viennent s’installer à Espeyrac. Vous fréquentez l’école locale. Puis votre adolescence et votre jeunesse se passeront dans la ferme où vous participez en tous points au dur labeur de l’exploitation. Vous vous mariez le 27 novembre 1948 en mairie de Lieutadès avec Firmin Troucelier domicilié aux Burguerettes. Le même jour se déroule également l’union de votre sœur Marie-Louise qui épouse Étienne Boudon. De votre couple avec Firmin naîtra Monique le 19 octobre 1950. Elle vous donnera deux petits-enfants, Frédéric et Laurent. Un drame vous enlèvera le 18 septembre 1993 Frédéric, une terrible adversité pour vous et votre conjoint. Après votre mariage, vous vous établissez au village des Burguerettes sur une exploitation rurale où vous entamerez votre carrière d’agricultrice jusqu’à votre retraite méritée que vous vivez paisiblement. Firmin décède le 3 février 2008, une douloureuse épreuve. Elle la surmonte grâce à son caractère et vaincra la solitude avec ses passions : les cartes, le jardinage. Elle participe aux activités du club des anciens dont elle demeure encore à jour de sa cotisation. Laurent s’installera à côté de vous en 2004. Monique, sa fille et son gendre viennent passer leur retraite vers elle. Comblée, son entourage réside près d’elle. Actuellement, madame Troucelier, vous entrez dans l’institution très fermée des centenaires. Cette société affiche des effectifs limités. Nous comptons sur vous chère madame Troucelier pour battre le record de Jeanne Calment grâce à la bienveillante humeur et au sourire qui vous caractérisent. Le secret de votre pérennité tient dans le travail, d’abord dans votre jeunesse sur l’exploitation familiale, puis sur votre ferme. L’activité c’est un solide moyen de bien vieillir. Entourée des siens, d’amis et de la population capujadou, sage parmi les sages, philosophe sur la fuite du temps et riches de ses expériences de toutes sortes, elle devient un exemple. Souvent, nos sociétés rêvent d’éternelle fraîcheur et d’élixir de jouvence. Yvonne Troucelier démontre qu’une existence équilibrée et vaillante reste le meilleur gage d’une longue expertise de vie. Au nom de tous nos concitoyens, du conseil municipal et en mon nom personnel nous vous souhaitons un très bon et un joyeux anniversaire concluait l’édile.

 





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