Réquistat le cœur du grand parcours?



Le grand parcours c’est toujours le même itinéraire et pourtant ça ne se déroule jamais de la même façon. Sur le coup des six heures du matin l’orage grondait et inondait pendant près d’une heure le pays d’une averse conséquente. Cette année, tout partait depuis le gymnase de l’enclos. Après inscriptions ou enregistrement, tous les randonneurs pouvaient disposer, quitter la station thermale et grimper sur le plateau par le Couffour pour accomplir les 27 kilomètres qui les séparent de Saint-Urcize. D’aucuns avaient la possibilité d’également prendre les navettes en direction de Sanivalo pour un périple vers l’Aubrac de seulement 17 kilomètres sans se préoccuper du voisin, du relief, avec des amis, voire en famille. Quelques kilomètres plus loin, le premier et le plus important ravitaillement incitaient à une halte. À chacun une assiette avec une diversité coloriée de subsistance. Roger Dumas et son acolyte, joueurs d’accordéons, accueillaient le marcheur avec des standards locaux. Au fil de la matinée, les lieux ne désemplissaient pas avec le déplacement de concurrents de l’Alto Braco, les vététistes, et autres promeneurs. L’écho des avens ne laissait pas passer son tour sans le disputer à la société de musique de haute Lozère. Huit heures, l’Éternel cessait de déverser son eau et au fur et à mesure de l’avancée vers midi, le ciel offrait son bleu des grands jours. L’heure s’avérait à la sustentation positive pour tous. D’aucuns s’affalaient dans l’herbe pure encore humide où quelques mousserons formaient cercle. Chacun savourait ces instants de repos et de décontraction. Tous reprenaient quelques forces avant de poursuivre vers l’aubracienne Saint-Urcize où les attendaient diverses réjouissances sonores et gustatives. À Réquistat, tout le grand parcours, bénévoles, organisateurs, sportifs, curieux, Aubrac TV, journalistes marquaient une pause pour davantage mesurer l’air du plateau, et la bonne humeur ambiante. Parfois, le bourdonnement d’un drone immortalisait ces moments. Réquistat pourrait bien devenir la plaque tournante de cette transhumance. Les unes et autres personnes appréciaient ces instants de repos et décontraction, dans un éther printanier à se gaver de paysages, de senteurs, de solidarité et partage dans l’effort. 

 





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