Le viaduc de Garabit selon Bernard Cartalade

 

Né à Saint-Flour en 1946, Bernard Cartalade n’est pas un inconnu en Caldaguès. Il s’y installa comme artisan-électricien. Mais surtout, le premier juin 1973 il se mettait au service de ses compatriotes, chez les soldats du feu. Le 16 septembre 1981, il devenait chef du centre de secours caldagués. Le 9 décembre 1985 se retirait du commandement. Puis il quittait le pays des eaux chaudes pour le Puy-de-Dôme. Il collectionnait les camions de pompiers, des tracteurs, passionné de modélisme ferroviaire. Il possédait près de 500 locomotives et wagons, fabriquait des réseaux. Il occupait ses loisirs en confectionnant des maquettes voire des dioramas comme celui de la bataille de Waterloo ou cet ouvrage emblématique. Lequel s’exhibe actuellement dans la vitrine de l’office de tourisme pour fêter les 140 ans du chef-d’œuvre d’Eiffel. Mais aussi pour rendre hommage à son artisan, et marquer son passage en Caldaguès. Un jour, le crabe s’invitait dans son espace, cette longue maladie aura raison. Durant le confinement, en 2020, la reproduction l’accapara une trentaine de semaines environ pour l’architecturer, assembler le viaduc, le peindre en rouge, ajuster les rails, définir la nature, les voitures, mettre tous les décors à l’échelle. Bernard élabora le branchement électrique de la locomotive pour la faire fonctionner en va-et-vient sur les voies ferrées. Il ajouta les caténaires, la végétation avec les matières les mieux appropriées. Il façonnait tout lui-même de A à Z, sauf peut-être la 2CV. Il souhaitait une représentation la plus réelle possible avec son train en circulation dessus. Il abandonnait son monument en janvier 2021. Jetez un œil en passant devant la vitrine de l’office de tourisme.