Pas de mauvais sang pour les globules
Mêlant humour, jeux de mots et description de personnages pittoresques, alternant discussions d'adultes et préoccupations infantiles, faisant évoluer sur les planches une famille semblable à celles que vous côtoyez quotidiennement, la pièce « les Globules » souhaite sensibiliser les gens au don du sang, tout en leur procurant deux heures de distraction et de bonne humeur. Yvonne et Joseph sont des grands-parents comblés, ils s'apprêtent à recevoir leurs petits enfants en vacances et pour la première fois pendant une semaine complète rien que pour eux. Tout ce beau monde va alors se retrouver autour d'un verre histoire d'évoquer les souvenirs du passé et refaire un peu le monde. Sauf qu’avant le plaisir, il faut effectuer les devoirs et quelques impondérables s’ajoutent à cette obligation. Et voilà le spectateur entraîné pour deux heures de comédie dans une représentation théâtrale écrite et mise en scène par Georges Mallet qui en est à sa cinquième production. Elle est bien rédigée, tant dans son déroulement que dans ses dialogues et situations. Le public ne se trompe pas : il s’attache au scénario qui se retrouve dans toutes les familles. Les mots restent ceux de tous les jours, aucun besoin d’un dictionnaire : tout réside dans la subtilité, le jeu des artistes amateurs imprégnés de leur rôle, la gaieté de l’assistance du début à la fin, sans ennui, bien au contraire. Près de cent auditeurs avaient effectué le déplacement à la salle Beauredon pour ces « globules » où le don du sang vient naturellement dans le cours de l’intrigue sans prosélytisme ni insistance, mais également sans « colle à stérol ». Le rire désamorçait toujours le « tragique ».


