L’amitié en Caldaguès visite une carrière, de la roche brute à l’objet d’art.

 

Quelques jours après leur visite du site Arcelor Mittal en Lozère, les membres de l’Amitié en Caldaguès ont poursuivi leur exploration du patrimoine industriel local. Ils s'immergeaient à Villedieu, dans le basalte de l’entreprise Hébrard. Une fratrie enracinée dans le minéral. La famille Hébrard reste « sculpteur de lave » depuis plusieurs générations. Roger, 76 ans, et son petit-fils Enzo, 19 ans, ont accueilli le groupe sur la zone d’extraction de Bouzentès, où se travaille une roche volcanique emblématique du Cantal : la pierre de Bouzentès. Résistante au gel et aux acides, elle est prisée pour les aménagements extérieurs et les objets décoratifs. Marie-Paule Hébrard, épouse de Roger, a rappelé que l’exploitation de cette pierre a démarré à l’occasion de la construction du viaduc de Garabit, marquant le début d’une aventure artisanale et industrieuse. Excision spectaculaire et savoir-faire. La visite a commencé par une démonstration impressionnante : Roger a prélevé un énorme bloc de basalte à l’aide d’un monstre de pelleteuse, avec une maîtrise qui force le respect. Ces blocs, de plusieurs tonnes, sont ensuite acheminés sur trois kilomètres jusqu’à l’atelier idoine. Là, Emmanuel Hébrard fils de Roger et père d’Enzo, dirige la branche spécialisée dans la transformation de la roche volcanique. Le groupe a pu observer les différentes étapes de modification, du monumental au minutieux. De la matière brute à l’œuvre finie. La prospection s’est poursuivie dans le showroom de l’entreprise. Où étaient présentées de nombreuses réalisations : pavages communaux, aménagements de villas, sculptures emblématiques : le taureau de Pierrefort, le cycliste du Tour de France au Puy Mary, l’oculus de Marchastel, la géode du pic de Mus. Ces créations témoignent de la diversité des usages et de la richesse esthétique de la pierre de Bouzentès. Et bientôt… Le rendez-vous est déjà pris pour le printemps prochain: les membres de l’association découvriront l’atelier de lave émaillée animé par Magali, sœur d’Emmanuel, sur le domaine familial. Une autre étape dans la valorisation de ce matériau exceptionnel.

 


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