Clément Perrenx artiste numérique expose aux Pénitents

A droite en entrant un ordinateur et un vidéoprojecteur pour révéler son expertise. Aux cimaises sont accrochées quelques-unes de ses toiles. Le talent de Clément Perrenx est bien celui d’un peintre même si son outil est un calculateur. Franchissant allègrement les genres, du figuratif à l’abstrait, la machine ne refuse rien, complice de tous les emballements créatifs. En quelques mots « l’informartiste » définit son sujet avec une passion poussée jusqu’à la partager avec le visiteur. « L’informatique appartient à notre époque et l’art d’aujourd’hui ne peut lui tourner le dos ». Incite le curieux à jouer avec la palette graphique, le logiciel... L’approche numérique est révolutionnaire, d’abord par la dématérialisation de la réalisation. L’original est intangible même s’il traverse les réseaux pour se fixer sur des supports magnétiques ou optiques. « Le jour où j’ai gribouillé sur une palette graphique connectée à un ordinateur, tout un monde s’est ouvert. Utilisant l’informatique depuis son origine parallèlement à mon métier, mon enthousiasme ne s’est pas démenti dès que j’ai pu me lancer dans des expérimentations». Le siècle précédent a libéré l’art pour lui donner tout son spectre, sans limitation d'aucune sorte. De fait, il y a beaucoup à explorer et autant de risques de se fourvoyer. La voie choisie par notre « artiste » privilégie l’image, se concentre sur couleurs et formes. « C’est pourquoi sans doute je préfère l’expression “peinture numérique” au terme infographie ». Aucune technologie ne permet autant d’expérimentations, d’annulations, de corrections, de scissions, de fusions, de transformations. L’œuvre est inaltérable, elle peut troubler le plus grand nombre, car reproductible à l’envi sans dégradation. « Ma démarche est bien celle d’un peintre même si mon outil est une “machine à calculer” ». Finalement ce n'est pas la production qui est binaire, mais seulement les pinceaux. Quant à l’imaginaire, il reste le propre de l’âme humaine. Laquelle n’a pas encore grand-chose de numérique; pour l’instant toujours inaliénable quelle que soit la machine. Pour combien de temps encore ? À voir actuellement à la Chapelle des pénitents jusqu’au 11 octobre, entrée libre. P.P

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