Quand le hasard fait bien les choses

Depuis début 2009 les professionnels de santé et les élus de la communauté de communes Caldaguès-Aubrac se préoccupent de l’arrivée d’au moins un médecin pour remplacer le docteur Yves Roussel. Tout au long de ces cinq années, les uns comme les autres se tracasseront essentiellement de préparer la venue d’un « collègue ». À l’occasion de la restructuration du centre hospitalier Pierre Raynal, un espace est réservé à la création d’un « pôle santé ». Parallèlement les deux thérapeutes du canton s’associent en entité administrative pour mutualiser leurs moyens par l’optimisation et l’utilisation de l’outil informatique. L'objectif : accueillir un, voire deux confrères. La recherche de nouveaux praticiens explore plusieurs pistes en relation avec des organismes spécialisés. Finalement c’est le simple bouche-à-oreille qui procure des résultats. Comme quoi parfois le hasard accomplit bien les choses. Lors d’une conversation Bernard Remise, le maire de la cité aubracienne, s’ouvre des problèmes de recrutement d’un médecin avec la sœur de Mercedes Vico qui possède une résidence à Saint-Urcize. Le lien est rapidement établi. « Nous étions en Amérique du Sud lorsque ma sœur nous a téléphoné ». Discussions engagées, contacts pris. L’affaire se conclut après une première visite. Originaires de Madrid ils ont décidé de répondre à l’appel de la communauté de communes. Aujourd’hui Mercedes Vico et Luis Velilla, 62 ans, tous les deux espagnols, parlant et comprenant le français viennent d’être accueillis par leurs homologues Caldaguès : Jean-Pierre Armand et Yves Roussel. Pendant quelques semaines ils vont suivre les médecins jusqu’au départ en retraite, fin mars, d’Yves Roussel. Un accompagnement qui permettra aux nouveaux arrivants d’appréhender les subtilités du pays, les lieux, la patientèle, les us et coutumes du territoire. Luis a exercé essentiellement pour « médecins sans frontières » au Rwanda, en Tanzanie et au Burundi. Mercedes, elle, a travaillé en Amérique du Sud pour une fondation espagnole au Honduras et au Guatemala. Mariés ils ont 5 enfants, de 36 à 22 ans, 4 filles et un garçon. Depuis le 10 janvier, élus, médecins, infirmières et pharmacienne, dentiste et kinésithérapeutes... s’affairent pour les aider à s’« acclimater » et les intégrer dans leur réseau et existence d’adoption afin qu’ils s’installent en toute sérénité. Puissent appréhender dans les meilleures conditions leur nouvelle vie. La municipalité Caldaguès a mis un logement à disposition. À la question « le froid et la météo actuels ? » Ils répondent « Vous savez en Espagne aussi nous avons, contrairement à ce que vous pouvez croire, du mauvais temps surtout à Madrid ».

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