Une centenaire qui porte bien les années.




Si vous rencontrez du côté du golf de la valette Denise Marty, vous ne croirez jamais qu’elle vient de fêter ses cent ans. Née en 1916 elle a vécu une existence qui remplirait un vrai gros livre. Elle a rendu visite à René Molines et René Brandely en mairie de Chaudes-Aigues. « Elle y tenait plus que tout » affirmait son neveu, Bernard Salles, qui l’accompagnait. Elle voulait remercier de vive voix la municipalité de sa sympathique et délicate attention le jour de son anniversaire. « Ce n’était rien» rétorqua  le premier magistrat. « Mais cela m’a fait un grand plaisir, vous représentez la population n’est-ce pas alors... » La conversation roula, les anecdotes suivirent. Sa vie se déroula devant nous depuis son premier fiancé jusqu’au décès de son mari. Plusieurs épisodes, sans doute les plus marquants lui revinrent en mémoire : la guerre, la jeunesse parisienne, la retraite méditerranéenne, le travail, les amis. La mémoire vive, aiguisée, pas un nom, pas une date n’échappent. Leur première affaire: « qui n’en était pas une et le devint grâce à des hommes généreux qui nous ont aidés pour les travaux urgents ». Elle dira les lieux de son enfance aux réminiscences campagnardes du côté de Besse, Chassagne, Saint Marial. La moto et son side-car. Les gens qu’elle aime comme son aide ménagère Marie-Thérèse et sa gentillesse. Le médecin qui soignait son époux et passait souvent. « J’ai toujours était bien entourée par ma famille. » Que lui manque-t-il ? « Rien en fait je suis comblée. » Et pêle-mêle nous remonterons le temps de son existence. Peu de mauvaises évocations, voire aucunes. Elle veut se souvenir d’une vie pleine de travail. Un café restaurant qui ne désemplissait pas, le marché à Rungis. « Un mari en or, Suisse et marin très adroit de ses dix doigts en plus pianiste. Une belle mère adorable. » Les premiers mois à Paris chez les Ruc de Montignac. « J’y suis resté jusqu’à ce qu’on se marie un 24 décembre. » La maison d’Évry « que nous avions construite de nos propres mains. » ils passaient leurs dimanches. Et la retraite à La Gaude, puis à Cagnes-sur-Mer, enfin ici à La Valette. Les souvenirs emplissent ses mots. Elle met un point d’honneur « à tenir ma maison ». « Vous savez je suis contente notre première affaire « les Bégonias » existe toujours ce sont les enfants des gens à qui nous avons vendu qui continuent. Le jour de la signature de la vente je les tenais dans mes bras pendant que les parents signaient… » Le regret d'une union sans enfant ? « Le sort n’a pas voulu que nous en ayons. Peut-être une punition... » C’est promis nous irons lui rendre visite à La Valette. « Mais il y a le temps ; en été c’est mieux. Au printemps je plante mes fleurs… » Si l’agenda n’avait pas rappelé les élus à la réalité nous serions encore à écouter, fascinés, cette dame. Je n’ose pas écrire « vieille dame centenaire ». Et je m’aperçois que je n’ai pas eu le temps de lui demander son secret de longévité. A la prochaine rencontre... P.P.

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