Grand
nettoyage en grande hauteur.
Baptisée
à l’origine Église Saint Martin, elle prit, au 18e siècle, le
nom de Saint Martin-Saint Blaise, associant ainsi au culte de Saint
Martin celui de Saint Blaise, patron d’une ancienne communauté de
prêtres Caldagués. D’abord simple vaisseau surmonté d’un
modeste clocher et entouré d’un cimetière, elle s'agrémenta au
14e siècle de deux chapelles dans la première travée. L'une, à
droite, consacrée à Notre Dame et à Saint Blaise, l’autre, à
gauche, fondée par Guillaume de Montvallat. Au 18e , l’église qui
a beaucoup souffert depuis sa construction est restaurée. Au 19e ,
le clocher découronné durant la Révolution est refait. On bâtit
les 41 marches qui mènent au parvis, on place dans le chœur un
maître-autel en chêne, œuvre du sculpteur local Roche. En 1974,
les voûtes, les murs, les arcs sont restaurés. L’abside en
hémicycle conserve son mobilier de valeur : boiseries, lutrin en
pierre ,d’époque Louis XVI, un aigle aux ailes déployées,
stalles. Mais de tels monuments doivent subir régulièrement des
opérations de nettoyage. Un adage populaire dit « La
présence d’araignées dans une maison indique que celle-ci est
saine ». Et bien le lieu de culte caldagués doit l' être
et même plus, compte tenu de la quantité de toiles que viennent
d'aspirer les deux appareils en action cette semaine dans le
bâtiment. Avec des ogives gothiques culminant à 14 mètres
l'opération consistait en un dépoussiérage par le menu des vitraux
et voûtes. Un travail de géant facilité par la location d'une
nacelle sur laquelle se juchèrent Alain Orlhac, Germain Vaissade et
accessoirement Daniel Chevarin. Si des « gueules de loup »
adaptées pour épousseter régulièrement verrières, mobilier,
statues et arcs existent , il faut bien avouer que ces nettoyages
épisodiques ne possèdent qu'une efficacité mesurée, aléatoire
plus que relative. La paroisse et la municipalité ont décidé
l'emploi de grands et hauts moyens. Une semaine plus tard l'édifice
a retrouvé sa propreté première grâce à cette opération
d'envergure, délicate, quelque peu rébarbative et pénible pour ne
pas dire acrobatique.