ISDIS
une artiste hors du commun
À notre arrivée dans la chapelle des pénitents un photographe
professionnel a installé ses « parapluies » et
réflecteurs. Les flashs crépitent pour attraper le cliché d’une
dame à l’âge certain qui se tient devant son « autoportrait
en robe jaune du Youcatan ». Simone Cornet-Deshayes, sous
le pseudonyme d’ISDIS expose ses œuvres depuis le 14 juin dans
cette chapelle emblématique. Née en 1928 elle a intégré l’École
des arts décoratifs de la rue d’Ulm et les Beaux-Arts. Elle peint
depuis 1979 en trouvant son inspiration à Bougival, à Marly et bien
sûr dans les Albères et Côte Vermeille où elle possède une
maison à Saint-Génis-des-Fontaines. Simone Cornet-Deshayes est née
en Auvergne à Chamalières. Elle a donc intitulé son installation
« retour en Auvergne ». Elle crée de façon
« internationale : je me sers de peinture à l’eau
anglaise, de papier français, d’éponge grecque et de pinceaux
chinois ». Détient une prédilection pour la beauté des
corps humains. À 88 ans « ISDIS » surprend. Durant toute
sa vie, elle n’a cessé de manier les pinceaux, les couleurs pour
offrir ses émotions sur aquarelles et pastels. La dame, avenante au
caractère bien trempé, après les présentations, invite le
journaliste à s’asseoir pour s’entretenir de son art. « Isdis
est née le 1er janvier 1980 j’ai pris le temps d’une vie de
famille bien remplie de trois enfants six petits enfants. Isdis,
l’artiste, n’a que 36 ans. Une jeune artiste, en pleine force de
l’âge... » Avec son mari elle a parcouru le monde du
Mexique au Sri Lanka. Elle produira une œuvre de prés de 800
tableaux. « C’est selon, dans les pays chauds du sud je
suis fauve en Normandie je deviens impressionniste ». Elle
exposera en de nombreux lieux obtiendra bien évidemment quelques
belles récompenses. Fut l’invitée d’honneur du GAHA sanflorain
avec ses deux grands fusains et leur version à l’huile « autour
de l’arbre papaye » qui accueille le visiteur. « Elle
parlera agréablement », c’est elle qui le dit, avec le
journaliste ou le photographe. Interpellera l’un ou l’autre sur
leurs connaissances. « Je peins toujours après un choc,
visuel, intellectuel ou culturel qui provoque en moi l’inspiration
et déclenche l’instantanéité pour attraper la vie. Je
croque et reviens dessus ». Elle décrira, décryptera, ce
lever de soleil, entre chien et loup, sur Mexico devant lequel elle
posera pour nous. Elle tombera d’accord avec le localier sur le peu
d’utilité d’un vernissage par lequel il faut bien passer.
« Venez il y aura du banyuls... » ISDIS expose une
partie de ses œuvres à Chaudes-Aigues, à la chapelle des
Pénitents, jusqu’au 13 juillet. À voir bien sûr, pour sa
peinture, mais aussi pour la singularité de l’artiste.