« Bambie » va mettre bas.

À plusieurs reprises une biche s’est tranquillement promenée dans la cité thermale, au milieu des voitures ou à la terrasse d'un café, sans autre crainte que celle des badauds de la voir se blesser. Il y a quelques années déjà du côté de Montvallat un animal du même genre faisait la joie des promeneurs qui passée la première appréhension posaient avec le cervidé. Cette fois c’est aussi dans ces parages, aux Angles, qu’une autre biche âgée de deux ans vagabonde avec son collier rouge et sa curiosité du monde. Elle accompagne le randonneur jusqu’au centre bourg où elle parade, cabotine se laisse caresser. Puis l’expérience achevée reprend la route des Angles pour rentrer chez elle. « Rentrer chez elle » n'est pas qu'une expression. Elle retourne vers la maison, où elle a passé ses premières quinzaines, de Bernard et Yolande qui l’ont trouvée délaissée. La mère morte sans doute en mettant « Bambie », c’est son nom, au monde. Le cœur battant ils l’ont nourrie pendant plusieurs semaines. Cinq cent euros de dépenses plus tard en lait et tétines spécifiques ils l’ont restituée à la nature. Mais l’animal n'a pas abandonné les lieux et gardé ses habitudes à l’entour de la demeure où bien évidemment elle trouve de la nourriture et ses « parents adoptifs ». Elle a grandi dans cet environnement sans autre souci. Aujourd’hui elle a deux ans et prend du plaisir à suivre le marcheur. « Elle reconnaît la voiture de la poste  : un temps une factrice la photographiait tous les jours, la caressait ». Elle élargit son terrain de jeux. D'aucuns l'aperçoivent ici ou là, informent, souvent inquiets, Bernard et Yolande. Différenciable à son collier rouge elle arpente le pays. Bernard et Yolande affirment : « On s’y attache, on sait parfaitement que l’on ne doit pas la tenir parquée. Elle est libre, on apprécie de la voir tous les jours ». Elle disparaît parfois une journée, mais elle revient toujours. « Elle sait reconnaître quand on l’appelle ». Un cerf de dix cors l’a trouvée à son goût à l’automne dernier. Elle va mettre bas dans quelques jours dans un endroit calme et couvert. « Elle s’isolera pour donner naissance à son petit et au bout de deux ou trois semaines elle nous l’amènera probablement »... Bernard et Yolande mettent quand même en garde les curieux et les « intrépides » qui voudraient la toucher ou la caresser, Bambie reste intrinsèquement un animal sauvage et s’agace vite... « Elle peut bousculer les enfants ou se cabrer, n'aime pas les photographes ». Même s’il n’y a rien de véritablement dangereux il est plus prudent de ne pas insister. « Quand elle met les oreilles en arrière c'est un signe, il vaut mieux se méfier ». Dés l’instant où les humains la fatiguent elle rentre aux Angles. Une fois le faon naît elle sera probablement moins présente en ville, à moins que…



Le saviez vous ?
« La fécondité de la biche est liée aux ressources alimentaires disponibles et à son état physique au moment du rut. Une biche n'est en chaleur que 12 à 24 heures au plus. La mise bas s’effectue discrètement, un peu à l’écart, dans une zone retirée, non enherbée, à l’abri du dérangement. Au bout d’une heure, le faon s’avère capable de se déplacer, mais pendant 1 à 2 semaines, il reste couché réduisant au maximum les preuves de sa présence à cause des prédateurs. La gestation de la biche dure en moyenne 235 jours. Elle met au monde un seul jeune. Les naissances s’étalent de fin avril à début juillet. Le sevrage intervient 4 à 7 mois après la parturition. » 






Les articles les plus consultés

Un couple de dentistes en visite

L’amitié en Caldaguès randonne à Thiézac

Une innovation technologique au collège Louis Pasteur

Cristiane et Juan futurs praticiens dentaires !