Nous ne rappellerons pas ici le principe des granges-galerie qui se
déroulent à La Roche Canilhac sur la commune de
Saint-Rémy-de-Chaudes-Aigues. Les organisateurs, « la bande à
Basile », ne mettait pas tous les œufs dans le même panier et
proposait à un public élargi d’autres motifs de visite. Le
minotier répondait présent avec en plus de sa machine un pétrin
adapté ainsi qu’un four mobile dans lequel il cuisait quelques
panons. Le sabotier, lui, tournait à l’envi des socques que
d’aucuns achetaient pour y ranger stylos et crayons, un plumier
original. On assistait à des démonstrations d’art floral
également. Des accordéonistes à l’abri de la chaleur jouaient
sous l’auvent du lavoir. On trouvait toutes sortes d’articles :
vaisselle, jouets et râteaux, chaises ou tables, vélos. Bref un
vide-grenier. En plus une sculpteure de ballons amusait les enfants
et une carriole transportait un panier bien garni dont le jeu
consistait à deviner le poids en donnant une pièce de deux euros.
Se tenaient une buvette et des accordéons en exposition, une calèche
dans laquelle on pouvait monter pour une promenade. On cuisait
surtout du pain au four dont le succès n’est plus à démontrer :
quelque deux cents tourtes furent préparées et vendues. Dans la
plus pure tradition. Et puis la journée se terminait par quelques
agapes solidement ancrées à un aligot saucisses. Rien de bien
miraculeux direz vous, certes mais un public apaisé et des
animations simples qui satisfaisaient le plus grand nombre. Enfin
Vital Gendre, le maire, ne gâchait pas son plaisir de retrouver ses
administrés dans la bonne humeur.
Le quartier Saint-Julien réuni autour d’une table
Finalement, ils ne sont pas très nombreux dans le quartier, vous direz-vous. Et vous n’aurez pas tort. Sauf que tous les habitants ne participent pas , mais les essentiels sont présents avec les indispensables pour cette rencontre d’été dans la rue. Une réunion qui se perpétue désormais au fil des années. Alors, pour cette soirée, chacun apporte sa bonne humeur et sa disponibilité. Ceux-ci mettaient en place les tables, Michel faisait cuire les saucisses, cet autre préparait les boissons, et les plus jeunes s’amusaient, tout ce qui construit la vie d’un quartier. Les coorganisateurs Delphine et Pierre, usaient de bienveillance pour orienter le tout. Ils procèdent, le temps d’une soirée à une pause tout à fait réconfortante avec Alice et Tom, les plus jeunes. Ils ont accompagné leur grand-père. Ils ne restent pas les derniers pour ajouter à l’ambiance. Cet événement renforce les liens sociaux et de lutte contre l'isolement dans le quartier. À se rassembler pour un moment de parta...