Daniel
Dumas l’humilité et la fidélité faites homme.
Daniel Dumas est homme de fidélité, il est né à Espinasse du côté
de Chaudes-Aigues et 62 ans plus tard il y vit encore avec son
épouse. Son fils Sylvain habite aussi Espinasse. Son premier patron
est toujours le sien aujourd’hui. Avec son CAP de plombier
chauffagiste, il n’a jamais changé de métier. Le garçon entre
humilité et timidité nourrit une discrétion infuse. Daniel ne vous
dira pas qu’il détient un joli talent pour la toile. Si vous ne le
connaissez pas, vous ne saurez jamais qu’il peint ou dessine dans
ses moments de liberté. Depuis la prime enfance, il possède ce
talent inné. À partir de 2005 il fréquente l’atelier « Lou
lune » de Sandrine Boucharinc. « Avec Sandrine :
j’ai progressé ». Il passe de la nature morte la plus
basique à des paysages Aubraciens pour revenir tirer le
« portrait en pied » d’un coq, un chat...
Tous les styles, toutes les techniques « J’essaie
tout ». Rien n’a vraiment sa préférence. Et puis en
2010, il développe un cancer qui lui ronge corps et esprit. Trois
années de chimiothérapie. Il se consacre plus sérieusement, quasi
contraint et forcé, à l’art pictural. « Pendant que je
dessinais ou peignais, je ne pensais pas à la maladie ».
Une forme d’exutoire. La guérison venue il en a gardé l’habitude
pour conjurer le sort. « Il dessinait déjà lorsque je l’ai
rencontré et peignait à l’aquarelle exclusivement. Daniel est
curieux et a eu envie d’essayer toutes les autres techniques :
le fusain, le pastel sec, l’acrylique, l’huile. Il passe
maintenant de l’une à l’autre avec brio. Il peint aussi bien les
paysages, les natures mortes, le corps humain, les fleurs, les
vaches… » Affirme avec
admiration et respect pour son « élève » Sandrine
Boucharinc. Sa passion ne choisit pas, pourvu qu’il crée avec une
inspiration provoquée par un dessin, une carte postale ou une
photographie, voire une illustration dans une publication. À la
retraite désormais il peut s’y atteler « tranquillement, quand
ça lui dit ». Ses
compagnons de cours vous l’affirmeront Daniel est également
curieux et attentifs aux autres, il aime à faire le tour de la salle
pour apprécier dans le bon sens du terme, sans critique, leur
travail. Il ne manque pas d’humour et affectionne de « charrier »
gentiment ses « collègues ». Sandrine n’y
échappe pas non plus. Il participe ainsi activement à instaurer une
excellente ambiance de groupe aux cours d’Intergénération.
Jusqu’à présent il exposait ici ou là avec d’autres, refusait
systématiquement le solo. Véronique Albaret, la médiathécaire
caldagués, avec abnégation, obtiendra qu’il accepte enfin de
mettre sous le regard des visiteurs son talent, seul. Depuis le mois
dernier, il occupe avec succès les cimaises de la rue Saint-Jacques
jusqu’à la fin octobre. Une exposition à voir aux horaires
d’ouverture Tel 04.71.23.55.85