Comme
un barbier d’autrefois.
Le
festival de tatouage donne souvent l’occasion de voir fleurir dans
la cité des eaux chaudes des boutiques éphémères qui proposent
des objets, vêtements ou services divers. Rue notre dame d’août
un barbier vient d’ouvrir jusqu’à lundi soir son échoppe
« Barbershop l’atelier ». Il attend le chaland dans un
espace dédié au travail à l’ancienne : la bonne vieille
coupe, le rasage à l’aune. Un « coiffeur » qui vaut le
détour ! Une expérience unique à ne pas manquer. D’entrée le
sourire est de rigueur tant de la part de Stéphanie que d’Éric.
Déjà, en ce vendredi matin pluvieux un client sur le fauteuil
apprécie de se laisser choyer. La musique y demeure fatalement
vintage, un rock and roll. Elle toute en gaîté et humour ; lui
classe, barbe bien sculptée, le costume d’une autre époque
parfaitement ajusté. Taille et rasage s’effectuent dans la plus
pure tradition du métier. Tout aux instruments anciens, le
coupe-chou évidemment, la serviette chaude... Alors, si comme moi,
vous reviennent des souvenirs cinématographiques : « The
Barber » de Joël Cohen et son ambiance glauque, « Sweenny
Todd le barbier de Fleet street », quelque western de et avec
Clint Eastwood ou « Le parrain » de Copolla. Céans,
pensez plutôt « Mari de la coiffeuse ». Oubliez tous ces
clichés : là le coupe-chou est employé avec habileté, il
vous veut du bien, vous arrange le portrait. Tend vers l’authentique
et l’esthétique. Vous redonne un charme dont le rasoir électrique
ou le Bic jetable vous dispensent à jamais. Ici vous
serez barbifié de prés avec en plus un savoir-faire inégalé.
Aurélien vous accueille ces trois prochains jours dans la boutique
face à Graphicaderme. Stéphanie et Éric officient à la salle des
tatoueurs jusqu’à dimanche soir. Et pour ces heures de festival,
cette coupe ne deviendra pas une « inutile précaution »
à contrario de celle du « Barbier de Séville ». Celui
de Baumarchais évidemment.