Les prédateurs des abeilles ne seraient pas ceux que l’on croit

Troisième et (presque) ultime volet de notre voyage au pays du miel. Le monde est aujourd’hui confronté à la disparition massive des abeilles. La nature et les populations dépendent de leur action pollinisatrice pour féconder les récoltes. Par son existence, l’abeille prouve sa capacité de résister aux maladies. Cependant, les agitations humaines des dernières décennies mettent à mal son environnement et facilitent l’intrusion d’agresseurs. Depuis plusieurs années, une forte mortalité est malheureusement constatée. L’affaiblissement des communautés mellifères, sauvages et domestiques, est un des sujets majeurs de notre temps. « À une époque où elles sont décimées par les pesticides, fragilisées par les OGM ... Le coup ultime leur serait porté par les méthodes actuelles de professionnels productivistes, au mépris du bien-être et de leur santé. » Ce qui n’est en aucun cas le cas de notre couple d’apiculteurs qui prend le rendement de son abeiller comme il vient, se contente de veiller à son confort et à le préserver. La saison basse entre dans sa phase hiémale ou les floraisons cessent. Les animaux prédateurs ne sont guère que la martre et le blaireau. Une visite régulière permettra de pallier ces inconvénients. De les protéger de différents types de danger aux atteintes sérieuses à la santé publique, risques majeurs pour l’environnement ou capacités de production française. Parmi lesquels on compte la loque américaine, maladie grave épidémique, non transmissible à l’homme. La nosémose, affection parasitaire de l’abeille adulte, est quant à elle contagieuse.  La seconde catégorie concerne des périls affectant l’économie d’une ou plusieurs filières pour lesquelles il peut être nécessaire de mettre en place des programmes collectifs de prévention, de surveillance ou de lutte contre le varroa destructeur un acarien au développement exponentiel. Le frelon asiatique a été vu pour la première fois en France dans le Lot-et-Garonne en 2004. Il est présent maintenant sur plus de la moitié du territoire national. Dans le Cantal, il semble implanté dans tout le département notamment au sud-ouest. La pose de pièges a permis à Claudine et Jean d’en supprimer une dizaine. Les abeilles se mettent en grappe et savent se protéger du froid, il suffira de leur apporter des nourrisseurs le moment venu et leur rendre visite de temps en temps. C’est également la période pour le travail sur les ruches vides de les « brûler » pour les désinfecter, les nettoyer et les remettre en état pour accueillir de futurs essaims. Un habitat sain présage d’une colonie bien portante et productrice. Comme pour tout, le temps de la paperasse existe ici aussi avec diverses déclarations obligatoires aux administrations. Pour préserver la biodiversité et sauvegarder le monde de demain, aucune espèce ne fascine davantage les populations. Nous conclurons cette série par cet extrait du livre « l’abeille et le philosophe » de Pierre-Henri et François Tavoillot : « Les penseurs de toutes époques et toutes civilisations ont cherché dans la ruche les secrets de la nature et les mystères de la culture, comme le miroir idéal de l’humanité et le baromètre de son destin. » 

 
Pour en savoir plus: apicantal.fr

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