Une croupière du casino agressée.



Un fait divers dans le journal local. Un petit casino au cœur de l’été et du Cantal. Là où coule l’eau brûlante d’une fontaine… « Il lui caressa l’épaule. Au sommet du Puy de la tuile, là où il s’imaginait grimper avec elle après huit kilomètres de randonnée au départ du village de Deux-Verges. Tu es belle… » Scène romantique, surtout si l’on connaît les lieux. Mais ce n’est que le début de l’histoire de Laurence Graissac, contée par Sophie Loubiére dans cinq cartes brûlées. Elle nous décrit le parcours d’une ex-médaillée olympique au lancer du marteau. Par quels méandres passera t’elle pour devenir croupière au casino de Chaudes-Aigues ? Une partie de l’intrigue se déroule dans la cité thermale cantalienne. Où l’on suit : l’itinéraire d’une fillette hors norme au destin flamboyant et tragique dans une ville où l’eau brûle aussi certainement que les cartes sur un tapis de Black-Jack. Au bout de la lecture, on ne peut que penser à Virginie Despentes, si l’on doit référencer. Avec un découpage propre à embrouiller le lecteur. Où l’on prend en amitié l’héroïne. Une histoire écrite pour le septième art où se mêleraient la caméra agile de Claude Lelouch et le sens inné de la narration de Quentin Tarantino. Les images sautent à l’évidence du cinéphile. Allez, disons le aussi, un clin d’œil au spécialiste du MacGuffin, Alfred Hitchcock. Ce dixième roman de Sophie Loubiére, nous emporte dans un périple à contre sens où nous ne voyons rien venir. Une écriture à l’alerte fluidité, propre à cacher des indices dans tous les coins du récit. Au fil du roman on découvre des curistes, un médecin, mais aussi les affections soignées à Caleden. Cela dit, plongez dans l’eau glacée de cette manipulation. Celle de la source du Par vous procurera en plus quelques sueurs froides. Et puis on reste avec cette histoire dans la tête. Demeure la conviction forte de s’être fait balader. Ce thriller singulier, étonnant, surprenant infusera en vous quelques jours encore après sa lecture. Vous le trouverez à la médiathèque Saint-Jacques. Sinon achetez le : il a obtenu le prix Landerneau du polar 2020.


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