Les invités d’honneur du Gaha aux pénitents.


Comme les saisons l’exposition du Gaha, fin août début septembre, revient s’établir en la chapelle des pénitents. Cette année l’installation se pare d’une esthétique différente avec l’abandon des nappes en papier sur les grilles. Guéridons, sellettes, trépieds, tables et autres supports les remplacent avantageusement. Dès l’entrée, Serge Guarniéri nous révèle dans son œuvre toute la noblesse, la fluidité et la générosité de cette matière brute « le fer à béton » en la détournant de sa vocation première industrielle. Il propose des créations particulièrement légères dans leur élégance, issues d’une imagination fertile qui dévoile un amour du métal et une finesse d’exécution. Comment expliquer une telle maîtrise et une si grande poésie ? Jacqueline Vermere, dont la légende dit que crayons de couleur, palettes et pinceaux devinrent ses premiers jouets, squatte les cimaises de gauche. Elle ne s’en est jamais séparée. L’habileté innée pour l’huile et du pastel lui permettent de traiter différents thèmes majeurs : portraits, paysages, nus, compositions florales. Elle sublime le tout d’une intensité lumineuse à l’harmonie unique. Son talent explore toutes les subtilités de l’art pictural. Marie Saksik, un peu plus loin, sculpteur étonne avec ses bronzes à la plastique généreuse. Ses personnages d’une grande féminité,  voluptueux et sereins demeurent intrinsèquement beaux. Et le vert, le violet ou le rouge parent les anatomies aux formes douces et sensuelles de ses Rhamas ou Vénus. À découvrir. Bernard Maraval, peintre, occupe une partie à droite avec ses tableaux. Le jaillissement des nuances reflète sa quête de la lumière où le jaune prédomine avec éclat. Les couleurs s’exaltent les unes par rapport aux autres en toute harmonie. L’artiste à l’imagination féconde restitue sa vision de la nature. Plusieurs adhérents au Gaha accompagnent ces quatre invités d’honneur. Effectuez un détour par la chapelle des pénitents de 14 h 30 à 18 h 30. Le port du masque devient obligatoire. La visite vaut bien de s’affubler de cet accessoire.


Les articles les plus consultés

Le baptême de l’air d’Intergénération

Le boulodrome glisse vers le mur