La scierie Boudon, un exemple pour la région AURA

 

 

Philippe MEUNIER, vice-président de la région AURA, délégué à l'aménagement du territoire, aux relations internationales, à la chasse, à la pêche, au bois, à la forêt... effectuait dernièrement un déplacement dans le Cantal. Sa visite passait par Chaudes-Aigues pour appréhender le poids économique des professionnels du bois dans le département. Mais aussi constater, sur le terrain, l’intérêt des aides accordées. La région intervient également pour trouver les équilibres nécessaires entre propriétaires et chasseurs et dans l’urgence de développer les moyens pour la lutte contre les incendies, sujet d’actualité brûlante. « La filière est une priorité parce qu’elle a de l’avenir tant dans la construction que l’énergie. Elle valorise une matière première importante sur la région et permet de l’emploi en milieu rural. » Affirme Philippe Meunier. Depuis 2017, Auvergne Rhône-Alpes a consacré 42 millions d’euros pour ce secteur. Et, le programme se reconduira cet automne.  Ses élus souhaitent, par exemple, aider à l’utilisation du bois dans l’édification de logements sociaux. Soutenir l’investissement, c’est aussi maintenir la dynamique des entreprises. Philippe Meunier se rendait en Caldagués, à la scierie Boudon. Laurent Boudon, son gérant et sa sœur, Sylvie Raynal, ont injecté depuis 2013 un peu plus d’un million d’euros pour la modernisation de leur outil de travail. Le site impose des contraintes notamment d’installer des machines sur mesure, fabriquées en France. En 2019, la région a pris le relais du Pacte Cantal de 2013 pour apporter 200 000 euros d’aides pour une nouvelle chaîne de débitage. La seule du secteur, elle peut traiter des volumes de plus d’un mètre de diamètre. La dernière acquisition : le slabber, il permet la transformation de la dosse du sciage en copeaux lors de la première coupe sur la grume. Une ligne de triage automatisée, installée récemment classifie désormais, en fonction de différents critères, le bois de sciage. Son utilisation permet de rationaliser la production et d’accroître la valeur ajoutée et la flexibilité. « Selon les financements, nous avons obtenu de 20 à 30 % de soutien avec un bonus de 10 % parce que nous valorisons les feuillus », précise Sylvie. Cette transformation s’est accompagnée d’un chiffre d’affaires multiplié par deux en briguant d’autres marchés. « Pour rester dynamique, il est nécessaire d’investir régulièrement » résume Laurent. Et de poursuivre « Notre objectif aujourd’hui concerne la réduction de notre consommation d’énergie avec des véhicules électriques. Pour les élévateurs cela demande la réalisation d’une plateforme pour des engins à la garde-au-sol plus basse. » La modernisation des équipements permettent de mieux valoriser leurs produits. « Nous pénétrons de nouveaux marchés en France par l’intermédiaire d’un commissionnaire. Nous Exportons vers l’Angleterre des traverses paysagères pour l’aménagement de parcs et jardins. Vers la Hollande nous expédions des planches de bardage en douglas avec l’Organisation Commerciale des Bois français. » Le lendemain, le chargement d’un poids lourd belge pour le Royaume Uni corroborait ces affirmations de Laurent et Sylvie. 

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