Le malade imaginaire à l’étroit.


L’estrade du cinéma La Source n’est pas une scène de théâtre, pas de profondeur, une ouverture insuffisante, pas de coulisses. Vouloir y jouer une pièce avec une troupe conséquente s’avère dommageable pour les écoutants tout autant que pour les acteurs. Cela advint l’autre soir avec le malade imaginaire de Molière porté par les élèves du conservatoire de Saint-Flour, communauté. L’intention restait louable, mais frustrante pour les soixante-quatre auditeurs. La compagnie donnait cependant un spectacle baroque, décalé et de belle humeur, dans une élégante énergie. La qualité des intermèdes musicaux ajoutait au plaisir du texte, où serge Lama s’invitait par le truchement de son tube « je suis malade » et Gaston Ouvrard avec « je ne suis pas bien portant ». Ces anachronismes posaient des références actuelles. Argan, le « malade imaginaire », veuf, a convolé en secondes noces avec Béline, qui simule des soins attentionnés, mais n’attend en réalité que le décès de son époux pour hériter. Argan prévoit d’accorder son aînée à un fils de médecin, lui-même praticien. Mais celle-ci tombe éperdument amoureuse de Cléante et ne veut pas se marier avec Thomas Diafoirus. Le « malade imaginaire » demeure une comédie-ballet en trois actes et en prose écrite par Jean-Baptiste Poquelin le vrai nom de Molière. Né le 15 janvier 1622 à Paris, il est mort le 17 février 1673. Il est considéré comme l’un des plus grands auteurs de théâtre de tous les temps. Créée le 10 février 1673, voilà 350 ans, par la troupe du Roi sur la scène du Palais-Royal à Paris, avec des mélodies composées par Marc-Antoine Charpentier et des ballets réglés par Pierre Beauchamp. Le public ne retenait, toutefois, pas son enthousiasme et ses applaudissements au terme du spectacle.

 




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