Les femmes dans la résistance, une conférence révélatrice.

Par PAULOCHON

Les femmes ont joué un rôle important, mais longtemps sous-estimé dans la résistance intérieure française pendant la Seconde Guerre mondiale. Dans la grande troupe sans uniforme du peuple français, leur mobilisation les place à tous les échelons. Elles ont participé à tous les aspects contre l’occupant nazi : de l’assistance aux prisonniers, à la lutte armée en passant par le renseignement, la propagande, le sabotage ou l’évasion, porteuse de messages et autre mission. D’autres ont rejoint la rébellion par conviction politique ou religieuse ou humanitaire ou par solidarité avec leurs proches. Après la guerre, les femmes maquisardes furent souvent oubliées, reléguées au second plan par rapport aux messieurs. Elles durent patienter, jusqu’aux années 1980, afin que leur récit soit restauré, valorisé par les chroniqueurs, des témoins ou des amicales. Que leur narration soit réhabilitée, éclairée par des mémorialistes, des observateurs ou des associations. La conférence donnée par Marie Pierre Tourette, avec Nicolas Planche, professeurs d’histoire, tous les deux, ont permis d’honorer ces héroïnes et leurs faits d’armes dans la région. Chacune à sa manière a concouru à cette grande aventure de la Résistance. Ces maquisardes de chez nous méritent de les remettre dans la lumière, une bien modeste contribution. Elles se prénommaient : Marinette, Nicole, Jacqueline, Alice, Suzanne, Marie-Louise, Georgette, Marie, Marthe, Élise, Marguerite, Jeanne, Madeleine, Berthe, Blanche, Florine, Denise, ou les « drôles de dames de Murat ». Venues d’horizons divers, éprises de liberté, elles connaissaient le prix de la vie et se sont engagées. Nous ne vous décrirons pas ici les épisodes aventuriers de ces femmes. Mais les deux conférenciers mettaient en perspective leurs actions et les dangers inhérents selon les lieux de leurs hauts faits. Elles menèrent le dur combat quotidien. Elles se trouvèrent arrêtées, torturées, déportées, voire exécutées. Le musée de la résistance d’Anterrieux a édité un ouvrage qui leur est entièrement consacré et qui servait, aux deux « anecdotiers », de point d’appui et de référence.


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