Le Col des « 13 vents » très fréquenté
Le lieu-dit ou col des Treize Vents est particulièrement fréquenté. Sa dénomination est liée à la géographie spécifique des gorges du Bés. La qualification "13 vents" fait référence à l'exposition du passage aux souffles de la région, créant un phénomène local qui a donné son appellation à l'endroit. C'est un point de vue panoramique apprécié par les marcheurs, offrant une vue spectaculaire sur le canyon. C'est aussi un point de départ pour les promenades dans les gorges du Bés. Un Éco-Bivouac y est implanté. L’endroit est très prisé pour la randonnée, mais autant pour l'escalade sur les falaises de granite. Il sert également de terrain d’entraînement pour les sauveteurs en montagne, qui y trouvent des voies engagées autorisant de simuler tous les scénarios.
Ce mercredi à 14 heures, une lumière parfaite et un temps idéal me permettaient de réaliser quelques clichés pour ma photothèque. Marc Guibert, vice-président du PNR et président du Grand Parcours, accompagné d'Annie Saint-Léger d'Arcelor Mittal et de Joris Pesche du PNR Aubrac, venaient constater la bonne tenue de l'Éco-Bivouac. « Le lieu appartient à Arcelor Mittal », me précise Annie Saint-Léger. Il est mis à disposition, sous convention. C’est un aménagement rétractable. Ce partenariat s’établit en accord avec la politique de la compagnie sur la biodiversité. Annie Saint-Léger, animatrice environnement , travaille sur le site d'Arcelor Mittal à Saint-Chély-d'Apcher. Elle est fortement impliquée dans les initiatives écologiques et de développement durable de l'entreprise, prouvant ainsi que l'on peut usiner dans l'industrie tout en s'engageant pour l’écosystème. Joris Pesche est chargé de mission Randonnées et Interprétation au sein du Parc naturel régional (PNR) de l'Aubrac. Il œuvre en particulier sur l’activité du pôle de Pleine Nature de l'Aubrac, responsable du dossier de l'Éco Bivouac.
Le site de l’Éco-Bivouac est privé, mais ouvert à tout le monde. Les deux entités (Arcelor Mittal et PNR Aubrac) travaillent main dans la main, et cela fonctionne. Le suivi des installations, notamment des toilettes sèches, est assuré par Saint-Flour Communauté. Joris Pesche détient pour mandat, à travers le Pôle Rando, Parc, Trail, Escalade, de développer et de superviser ces comportements, même si des personnes dorment déjà en extérieur. Il souhaite attirer un autre public et encadrer ces pratiques qui existent depuis plusieurs années. Le major Jean-Michel Crasez, commandant du PGHM (Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne), est arrivé sur ces entrefaites avec quatre de ses hommes pour une simulation de sauvetage et l'évacuation d'un grimpeur. « Nous avons deux solutions : soit la tyrolienne, soit un élargissement vertical sur la paroi. Nous venons ici pour bosser autre part que sur le massif où nous intervenons habituellement. Ici, il n’y a pas de sérieuses difficultés qui justifieraient la présence de l’hélico, mais si c’était le cas, nous ne serions pas démunis grâce à ces quelques sessions. « Nous appréhendons le relief, les arbres, les rochers, le courant d’air des gorges et le vent en cas d’hélitreuillage. C'est l'occasion de travailler ailleurs, de faire du B.E.P. Montagne ici, sans gros problèmes. »
Christophe Fourcoux, réserviste, accompagnait les cinq hommes du PGHM. Il connaît bien le site. C’est sans doute là qu’il a accompli son initiation de l’escalade et des situations caractéristiques. Il se souvient de ses approches à 16 ans, de ses escapades avec son père pour l’accompagner. Lequel, venait à Chaudes-Aigues chaque mois à des dates précises pour tenir une permanence pour un organisme agricole. Ils en profitaient pour découvrir et apprendre les voies. Christophe Fourcoux en a fait son métier, jusqu’à devenir commandant du PGHM de Murat. Il apprécie de revenir lors de ces sessions pour renouer avec les ravins et les copains. Ce jour-là, le cameraman de TV Aubrac filmait pour un futur documentaire destiné à la promotion des gorges et du Grand Parcours. Je laissais la troupe s’égailler dans la nature pour retourner à mes clichés.


