« Le graffiti comme expression artistique... » 

La lutte contre le harcèlement est une priorité du ministère de l’Éducation nationale, car il va à l’encontre des valeurs défendues par l’école. Lancé en septembre 2013, le prix « Mobilisons-nous contre le harcèlement » organisé par l’Éducation nationale avec le soutien de la MAE (assurance scolaire), a pour objectif de donner la parole aux jeunes. Clara Lériget, Chloé Chauliac, Camille Raynal et Marine Hugon ont été récompensées pour leur engagement. La MAE, partenaire de cette opération, a doté cette distinction d’un chèque d’un montant de 1000 euros. L’idée d’utilisation de ce pécule était la conception d’une fresque sur le mur du préau dans le cadre d’une « résidence ». Les gagnantes souhaitaient accueillir un graffeur ce que Pierre Lissalde, principal, et Sandrine Boucharinc professeur d’arts plastiques approuvèrent immédiatement. Ils contactèrent Guillaume Dervaux, bombeur de son état. Il les écouta. Présenta un projet qui entrait dans l’enveloppe budgétaire. L’homme a pratiqué tout d’abord le graffiti « toujours sur des supports autorisés et espaces libres ». Graphiste autodidacte, pédagogue et animateur il s’investit dans le dessin informatique. Avant d’attaquer le mur du collège, un premier abord théorique du tag débouchait sur l’approche et l’apprentissage des rudiments qui occupèrent une journée. Puis reconnaissance et apprêt du lieu pour accueillir une décoration urbaine, avec pour objectif :« faire découvrir le graffiti à tous en valorisant son aspect artistique ». La fresque devra se composer de mots comme Avenir, Jeunesse, Liberté, Soutien, Gaieté, Respect, avec des personnages à la Keith Haring, symbolisant les élèves, et un portait central de Louis Pasteur. Tel était le cahier des charges. Le lendemain, dès la première heure, tout le monde participait. Aussi bien le principal que les professeurs et le dernier coup de bombe s’effectuait vers 16 heures. Une expérience passionnante pour tous, une création qui témoignera longtemps de l’engagement de cette classe de quatrième contre le harcèlement. Et l’occasion d’appréhender, grâce à des outils pédagogiques adaptés, un art contemporain et d'en transmettre certaines techniques spécifiques. L’atelier incite les jeunes à contribuer à l’amélioration et la préservation de leur cadre de vie, en considérant « le graffiti comme une véritable expression artistique et non comme un acte de vandalisme. » tel est le postulat de Guillaume Dervaux qui l’a inscrit en toutes lettres sur son site ateliergraff.net

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