Des
crêpes pour une soirée avec Duovergne bien remplie
Le carton d’invitation, enfin les affiches et les flyers le
disaient : « Vous êtes simplement convié, membre ou pas
de l’association, à retrouver les veillées d’autrefois,
paisibles et disertes ». De celles où l’on parle des gens et
du pays, en dégustant des crêpes non pas sous un air d’accordéon,
mais au son de cabrette et violon. Le groupe Duovergne orchestra
cette soirée sereinement. Un véritable succès populaire. Francis
Viguier
(cabrette) et Pascale
Verdeaux
(violon et contes) animaient samedi dernier la rencontre organisée
dans le cadre des échanges transgénérationnels, sur les communes
de Chaudes-Aigues, Espinasse, Jabrun, Lieutadés par l’association
Intergénération « Caldaguès Aubrac ». Duovergne,
tandem singulier, entremêle intimement récits et musique, développe
un univers sonore très particulier, inhabituel, parfois étrange
pour certaines oreilles. Le savoir-faire du duo a permis aux quelque
cent cinquante participants à cette soirée de passer un excellent
moment en bonne compagnie. Des instants de tranquillité, où contes
et intermèdes mélodieux s’amalgamaient. Ceux qui voulaient
uniquement jouer à la belote, sans être gênés par les flonflons,
le pouvaient dans une cohabitation harmonieuse. Les autres qui
avaient décidé de papoter s’entretenaient dans leur coin. Les
crêpes épaisses, garnies de confitures locales, garanties maison
sollicitaient les papilles. Le cidre lâchait ses bulles et sa
mousse. Duovergne faisait cercle autour de lui. Pascale Verdeaux
narrait des histoires comme « la soupe », fables
traditionnelles revues et corrigées toujours accessibles à tout
public au quasi-milieu de la salle. Une trentaine paisible de
spectateurs buvait ses paroles, se délectait de ses mots et
dégustait les notes de ses intermèdes musicaux très simples.
Bourrée à deux temps, regret ou polka et valse rythmaient les
contes. Collecteur, mais aussi créateur de chroniques, le répertoire
de ce binôme se nourrit de ses racines auvergnates dans une ambiance
traditionnelle. En apothéose un petit bal auvergnat avec ses
guinches festifs : branle du rat, tape-cul, brise pied ou
bourrée... Des figures adaptées à tous les publics où chacun a pu
et su montrer ses talents de danseur. Une veillée sereine entre
fascination et séduction très réussie. Une fête pastel comme
rarement rencontrée, toute en quiétude. À l’issue de laquelle,
le tirage de la tombola paracheva la satisfaction de tous.