L'adieu aux sirènes.

Ce petit appareil electronique et personnel remplace l'appel des sirénes

Départ pour une manoeuvre au barrage de Lanau

C’est terminé, les sapeurs pompiers caldagués ne répondent plus à l’appel des sirènes depuis le 24 mars. Non qu’ils nourrissent comme Ulysse l’intention de résister à leur chant, mais simplement parce que le nouveau système d’alerte s’effectue désormais sur des appareils électroniques et individuels nommés « bips ». Ce changement dans l’organisation de l’alarme laisse la place à la gestion individuelle de la disponibilité (GID). Le principe veut que chaque sapeur soit potentiellement polyvalent en fonction de son grade, de ses formations, de son expérience et de son aptitude médicale. Lors d’un départ en intervention, le programme possède la capacité de sélectionner, parmi les personnels mobilisables, ceux titulaires des compétences nécessaires pour « armer » une ambulance ou tout autre engin. Il ne sollicitera pas la même équipe sur un accident de la circulation ou domestique que pour un feu de forêt ou un renfort sur un incendie de bâtiment. Chaque membre d’une unité de secours déclare sa position selon plusieurs critères : disponibilité, profession, présence, contraintes, aptitudes auprès du central qui classe les hommes en fonctions de ces affirmations. Le logiciel connaît donc en temps réel les agents mobilisables et les postes qu’ils peuvent assurer. On se rend compte qu’à certaines plages horaires, la disponibilité des pompiers reste délicate. Dans le cas d’un déficit de sapeurs aux qualifications nécessaires, l’application informera le CODIS qui complétera par ailleurs le départ. Dans certaines circonstances et certains secteurs, cela permettra de gagner de précieuses minutes pour “engager” un véhicule et d’optimiser une équipe adaptée à l’urgence. Le volontaire sollicité embarquera obligatoirement. Ainsi ceux qui habitent sur les écarts du bourg caldagués comme Sansard, Ladignac ou Maisonneuve arrivaient précédemment, le plus souvent, alors que leurs camarades avaient quitté la caserne. L’appelé « décalera » prioritairement en mission avec ce dispositif. Une petite révolution dans le mode de traitement des alertes, la gestion des hommes et des matériels. Les sirènes désormais muettes ne gênent finalement personne bien au contraire. Leur hurlement suscitait la plupart du temps une nuisance sonore génératrice de stress et d’inquiétude chez l’habitant lambda.




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