Le Nono nouveau est
arrivé.
Il y
avait longtemps que l'artiste ne nous avait pas gratifiés d'un
concert d'une telle qualité. En cette fin de journée mondiale du
bien-être, Nono a offert chez Fabienne et Laurent une prestation
particulière et généreuse. À l'automne dernier, l'homme avait
décidé de perdre certaines mauvaises habitudes : il comprenait
qu'elles ne le mèneraient pas très loin s'il continuait en leur
compagnie sur un chemin précaire. Après plusieurs semaines
d'interruption de son activité, il a repris la direction des salles,
estaminets et autres clubs. Devant un public tout acquis à sa cause,
composé essentiellement de copains de longue date il a fourni une
prestation, ambiance cabaret. Un tour de chant qui démontre
l'efficacité de sa démarche : l' organe assuré, la diction
parfaite, la tenue d'un set mémorable seulement entrecoupé de
quelques verres d'eau. Il a distillé une série de pièces vocales
qu'il affectionne particulièrement picorées dans les répertoires
de Brassens, Johnny, Lavilliers, Souchon, Ferrat ou Ferré, Renaud,
Dutronc. Que des standards. De la chanson française grand cru sous
un accompagnement enrichi par un objet électronique appelé DAC qui
procure une « chaleur » plus ronde à l'ambiance. Génère
quelques caractéristiques supplémentaires à une sonorisation
claire et précise, pleine d'une subtile audibilité, sans agacer
l'oreille ou agresser les tympans. Un Nono remonté, empli d'un
bien-être enchanteur, a prodigué un vrai concert teinté de pur
plaisir avec une inévitable et salutaire pointe de nostalgie.