La
maison du curiste change de nom
Combien d’autochtones savaient où se tenait la maison du Curiste ?
Ils connaissaient tous la bibliothèque devenue médiathèque, mais
bien peu ont lu au fronton de l’entrée l’enseigne qui l’ornait.
Force est de remonter à quelque trente ans en arrière pour, dans le
cadre d’un plan thermal, voir s’inscrire la construction d’une
« maison du curiste » qui en fait concernait une
bibliothèque affublée du vocable pour des raisons budgétaires et
administratives. Si le curiste pouvait trouver matière à nourriture
spirituelle dans les lieux : prêt de livres, revues et CD. La
plupart des visiteurs thermaux y entraient, pour obtenir des
renseignements sur les soins, acheter des tongs spécifiques, des
bonnets de bain, voire des peignoirs. Véronique vous le confirmera.
Au fil du temps ce genre de demandes s’estompait, mais encore,
parfois, la requête sur les traitements passe par là. La confusion
pouvait se comprendre. Depuis son ouverture la responsable réclamait
le changement de nom. Et comme tout vient à point pour qui sait
attendre il y a quelques jours les services municipaux ont posé
l’enseigne adéquate. Au départ, les bibliothèques ne proposaient
que des documents sur papier. L’arrivée des nouveaux médias audio
et vidéos CD, DVD et Internet a vu fleurir en France le terme
« médiathèque », une façon de signifier que la maison
mettait à disposition ces vecteurs numériques. Celle de la rue
Saint-Jacques est un environnement public accueillant et ouvert à
une pluralité de supports. Bref, la bibliothèque d’aujourd’hui
doit cesser de se définir ainsi pour susciter l’intérêt et
l’envie tant des décideurs que des usagers : « changer
de nom, c’est changer d’image. » De cette façon l’espace
culturel municipal vient d’entrer dans la modernité en passant de
« maison du curiste » directement à « médiathèque »
sans s'inscrire dans la case « bibliothèque ».