Le
premier tatoueur Cantalien se dévoile.
Xavier
Sanchez reste le premier tatoueur cantalien à posséder pignon sur
rue à Aurillac sous l’enseigne « Classic Tattoo »,
« premier du Cantal et des départements limitrophes depuis
22 ans ». Ce pionnier de l’encrage nous l’avons
rencontré sur le parking de l’hôtel Beauséjour. Vous me direz
que fait-il à cet endroit alors que le festival se déroule à
l’Enclos ? C’est lui qui répond à votre questionnement.
« Stéphane dès la première édition
m’a invité tous les ans. Je l’en remercie. Mais je
ne suis jamais venu. Je ne suis pas fan de ce
genre de convention », par timidité ou humilité, voire
les deux, ou son peu d’appétence pour l’ostentation. « Je
ne suis pas à l’aise en public pour tatouer. Ça
me gêne pour moi et mes clients. Je
m’attache donc à cette discipline ».
Mais pourquoi séjourne-t-il en Caldagués ? « Je suis
collectionneur de machines américaines. Avec quelques
amis, nous avons la passion des vielles mécaniques
d’outre-Atlantique. » C’est un violon d’Ingres qu’il
cultive avec un cercle d’aficionados comme lui « des
copains. On achète les véhicules,
tous d’un certain âge, on les désosse, les
réparons et les personnalisons ». Ainsi sur l’aire de
stationnement on peut trouver dans le désordre une Ford T de 1927
Hot-rod, une de 1931 toujours Hot-rod, un pick up de 1948, une Ford
de 1940 complètement customisée, une Harley Davidson, « une
autre Harley de 1939 venue de Casablanca au Maroc avec
un moteur à compresseur », un spécimen très rare.
Inventaire non exhaustif à découvrir devant l’hôtel Beauséjour
toute la journée de ce dimanche. Des modèles quasiment uniques
d’une époque révolue, d’une esthétique singulière à
identifier urgemment. Voyez donc où peut se nicher le paradoxe. Pas
aussi antinomique qu’on pourrait le croire : « Tout
ceci participe d’un univers complémentaire au tatouage avec la
musique qui va bien. Crée une ambiance que nous
aimons. Le plaisir d’être ensemble» Une niche où
les adeptes bien souvent cultivent la discrétion, même si parfois
ils sortent de leur microcosme pour le partager avec le grand public.