ESPINASSE
La commune améliore son réseau d’eau potable .
D’après les contrôles sanitaires, un pourcentage élevé des
analyses réalisées sur la commune d’Espinasse n'est pas conforme.
Les altérations demeurent fréquemment importantes. Cette mauvaise
qualité de la ressource distribuée est notamment due à des
captages vulnérables, et réglementairement non protégés. Par
ailleurs, le génie civil des ouvrages du territoire apparaît dans
l'ensemble en piètre état. Le surdimensionnement du réservoir du
village, avec un temps de séjour notable augmente les risques de
développement de contamination bactériologique. Pour essayer de
remédier à ce problème, des pompes doseuses de chlore installées
au niveau du bourg et d’AuzolIes depuis 2009 ne suffisent
pas à garantir en permanence l’excellence de l’eau. La
municipalité d’Espinasse a retenu l’hypothèse de construire une
adduction publique unique à partir d’un seul point de production,
ce qui permettrait d’abandonner les ouvrages actuels et de limiter
le nombre de postes de traitement. La commune a, dans un premier
temps, réfléchi sur la solution d’une autre ressource souterraine
par forage sur le mont Mournac qui se révélera infructueux. À la
suite de cet échec, le Conseil local envisage aujourd’hui un
raccordement avec le réseau d’AEP, récemment sécurisé, de
Chaudes-Aigues depuis le réservoir de Boissières proche. Espinasse,
en accord avec Chaudes-Aigues, a décidé d’abandonner tous les
ouvrages actuels, afin de leur en substituer un seul . Mais aussi de
concevoir et donner corps à un plan technique d’interconnexion qui
permet de résoudre ces problématiques de qualité de l’eau à un
coût acceptable. Une réunion publique pour s’informer et apporter
ses avis, impressions et doléances se déroulait jeudi dernier en
présence de monsieur Serge Delrieu sous préfet de Saint-Flour et de
son secrétaire général Vincent Vivet. Le maire, Christian Gendre,
assisté de Jean-Marc Doré de « Cantal Ingénierie » et
de Bruno Bompard du cabinet Gaxieu, dans un premier temps décrivait
les caractéristiques et la chronologie du dossier. « Installer
définitivement Espinasse dans la conformité son eau potable ».
Le dialogue s’amorçait, parfois vif. Cependant, chacun comprenait
et acquiesçait à la proposition du premier magistrat. Monsieur le
sous-préfet signifiait que « l’égalité des citoyens
devant l’eau reste un principe fondamental ». Il
remettait à l’occasion le débat dans le cadre de la législation.
Dans le schéma d’un appel à projet lancé par l’agence Adour
Garonne apparaît la nécessité de procéder à la communalisation
des captages existants, opération impérative à seule fin de
pouvoir émarger aux concours dont le taux pourrait se définir à
80 %. Le but : fournir un réseau de qualité. « L’eau
devra payer l’eau » ce qui signifie que l’eau à usage
domestique devra se consommer par tous pour la faisabilité et la
viabilité de l’entreprise. La discussion entrait enfin dans
l’exhaustivité de chacun et se poursuivait autour du verre de
l’amitié offert par la municipalité. La première démarche
restera de signer les autorisations de passage. Le programme affiche
une dépense d’environ 500 000 €. Assistait également
à cette rencontre monsieur René Molines, maire de Chaudes-Aigues.